Grand Hotel Excelsior Vittoria
« L’Excelsior Vittoria: une terrasse à Sorrente »
Sorrente: le repère d’où s’achève le golfe de Naples, où débute la côte amalfitaine. Pour y accéder, on a, depuis l’aéroport, quitté l’autoroute vers le Sud en direction d’Amalfi, longé la presqu’île et la côte, vers Sant’Agnello et ses façades de palaces du temps passé, comme le Parco del Principe années 60, revu par Gio Ponti, ou le Cocumello au vieux chic d’un couvent jésuite revu 1900, sans oublier celle, désuète et éternelle, du Méditerranée. Non loin, l’Excelsior Vittoria fait figure de perle sorrentine, avec son charme d’autrefois, son confort d’aujourd’hui, sa situation en à pic sur la mer, son standing maintenu. C’est comme un formidable témoin du passé, avec sa galerie de photos en noir et blanc, son armada de concierges, ses vieux meubles, résistant au temps.
Ce monument, qui vit passer, au moins, Goethe, Byron, Caruso, Sissi impérattrice d’Autriche, la grande Catherine de Russie et la reine Victoria de Suède, a su se rénover sans perdre son âme. Trois villas différentes, dont la construction s’est échelonnée du début du XIXe siècle aux années 1920, abritent des chambres de caractère, avec leurs plafonds peints et leurs meubles de style. Escalier ciselé repeint de fresques suggestives, jardin policé, terrasse sur la mer offrant une vue superbe sur la Marina Piccola, avec ses bateaux voguant vers les iles, plus tout le golfe de Naples et les lisières de l’île de Capri: voilà ce qui vous attend là, même si vous n’êtes qu’un passant de hasard.
Le bonheur ici? Venir goûter une glace au citron du pays, qu’on a surmonté de quelques groseilles non acides. Mais les parfums de vanille et noisettes sont pareillement délicats. On peut aussi grignoter là, face au large, un carpaccio de boeuf à la roquette, une salade tomate/mozzarella et basilic , un sandwich au poulet, aubergines et tomates, tous tarifés à 9,50 € et parfaits pour une petite faim.
Le lieu a le charme ineffable du temps passé qui ne passe pas. Le service est aimable, sourit, ce qui est bien le moins. Toute l’élégance italienne éternelle est, comme préservée avec minutie et chaleur, à deux pas de la touristique Piazza Tasso et du bruyant Corso Italia.