Tenir sa langue, de Polina Panassenko
Elle s’appelait Polina en URSS. Elle est désormais Pauline, à l’école, officiellement, à Saint-Etienne, même si, chez elle, auprès des siens et dans sa tête, elle a gardé son prénom d’origine. Vingt ans après, elle veut regagner son identité première devant un tribunal à Bobigny qui n’y comprend goutte. Il n’est pas le seul. Polina Panassenko fait de sa quête d’identité à rebours un premier roman façon auto-fiction rédigé avec un humour sardonique et un cinglant volontarisme. Elle revient aux origines. Se fait-elle mieux comprendre? Pas sûre… En tout cas, on la lit avec plaisir. Polina est devenue l’un des primo-romanciers percutants de cette rentrée littéraire 2022…
Tenir sa langue, de Polina Panassenko (Editions de l’Olivier, 186 pages, 18 €).