Hôtel-Restaurant Gimbelhof

Carine au service © GP

Une ferme-auberge face aux ruines du Fleckenstein et à la grande forêt vosgienne en lisière du Palatinat, ses salles nombreuses, ses tablées bruyantes, son ambiance familiale du dimanche : c’est le Gimbelhof comme un p’tit bonheur dans sa clairière. Marguerite Gunder, qui tient le lieu depuis trente ans, s’efforce désespérément de sourire derrière sa caisse, sans y parvenir. Qu’importe! La maison s’anime avec gaieté malgré elle.

Le Gimbelhof © GP

La douce Carine vous place en bout de table pour goûter les plats du jour et de saison. Les tagliatelle aux girolles ou le cabillaud aux mêmes champignons servis avec une fraîche salade judicieusement assaisonnée sont la probité même, comme les petits mets qui se distillent, au gré d’une carte pléthorique, aux tables d’à côté: terrine avec ses crudités, quiche lorraine, planchette de charcuterie, foie gras, escargots, truite aux amandes ou meunière, poussin rôti entier, cordon bleu de veau, choucroute garnie, baeckoffe aux trois viandes ou entrecôte sauce moutarde.

Tagliatelle aux girolles © GP

En issue, le soufflé glacé aux amandes estampillé maison fait parfaitement l’affaire. La carte des vins, qui fait la part belle aux crus locaux (notamment ceux de Cleebourg), sait s’élargir sans perdre la raison (ainsi, le château Tronquoy Lalande, St Estèphe 2004, raisonnablement tarifé 29,49 €).

Cabillaud aux girolles © GP

Et la maison qui propose aussi quelques chambres proprettes et revendiquent son statut d’exploitant agricole, rappelle qu’elle fait confiance aux produits fermiers d’ici: lait de la Ferme Heil de Wingen, huile de noix du moulin à huile de Pfaffenbronn, oeufs des Clauss à Rittershoffen, fromage de chèvre frais de la Ferme Sturtzer d’Obersteinbach sans omettre les truites fraîches de l’étang Albecker de Liebfrauenthal. Bref, un acte de foi dans une partie de l’Alsace du Nord qui se veut à la fois gourmande et chaleureuse quoi qu’il en soit.

Pointe du Fleckenstein © GP