Rösselstub

Terrasse © GP

Fausse winstub, vrai gastro? C’est la petite annexe des Bastian à Lembach. Nous sommes à l’orée du Cheval Blanc, au rez de chaussée et en terrasse de l’hôtel de la maison – le premier avec quelques chambres rustiques et charmeuses, alors que d’autres se trouvent au premier étage du « grand restaurant ». Et le service sourit, la carte est pléthorique, joue la gastronomie soignée, terrienne et du terroir, certes, mais avec science et conscience. C’est bien qu’on se demande où on est.

Quenelle de brochet © GP

Risotto aux girolles © GP

Le presskopf maison est un modèle du genre, la quenelle de brochet au coulis de crustacés digne des meilleurs faiseurs à Lyon – je pense à celle de Gérard Nandron, qui eut jadis ses deux étoiles -: finesse, onctuosité, légèreté. Le risotto aux girolles fait un joli moment, comme le saumon sur choucroute et la poitrine de cochon de lait farcie, ou le suprême de poulet jaune avec ses pommes de terres sautées aux petits pois frais et extra-fins. Bref, c’est là de la cuisine ménagère de grande classe.

Saumon à la choucroute © GP

Cochon de lait farci © GP

Les Bastian qui ont repris le Cheval Blanc des Mischler savent se démultiplier. Carole sourit ici et là, comme la petite Natascha, native de Gundershoffen, qui veille sur la maisonnée avec bonhommie, propose les jolis vins au verre, le muscat croquant de la cave coopérative de Cleebourg, le riesling de Bott Frères à Ribeauvillé, le pinot noir « signature », frais et fruité, de René Muré à Rouffach: que du bon, du vif, de l’excellent, tarifé à prix d’ange.

Natascha et le muscat © GP

Les menus sont de bons conseils, les mets changent, le cadre est boisé, l’été, la terrasse s’ouvre sur une jolie cour intérieure: c’est là un endroit de rêve, dans sa simplicité étudiée, son luxe modeste si bien tenu.

Kougelhopf glacé © GP

Décor © GP