Les Pins
« Haguenau: l’Alsaco du motel »
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Ce curieux motel à l’américaine façon route 66 – bâti en 1967 ! – a été revu par le truculent Eric Fuchs en lieu alerte et chaleureux. On vient pour dormir dans des chambres fonctionnelles et dépaysantes, mais surtout prendre le frais sur une terrasse d’allure bucolique avec sa vue genre forêt tropicale sur l’arrière. Mais sans omettre de passer par la winstub maison. Bref, ce lieu baroque, qui joue de tous les genres et de tous les styles à du charme.
Eric, qui est un personnage cultivant l’hénaurme, la générosité, le côté rabelaisien, anime une vaste brasserie dite la Houblonnière, dans le cadre de la fête du Houblon, du 20 au 28 août, dans le cadre de l’ancienne Halle de sa ville, pourrait figurer dans la galerie de portraits des grandes gueules d’Alsace. Il conte, raconte, vante, explique, aide, encourage, met en scène cette gourmandise alsacienne proverbiale, type Ami Fritz, que l’on aime.
Son atout à l’hôtel des Pins? Il ouvre sept jours sur sept. On ajoute le service plus qu’aimable, souriant, alerte, plié en quatre. Eric n’hésite à sillonner les tables, raconter ses coups de coeur du moment. Ce fou de vins a bâti une carte monument mais ne dédaigne pas de boire une bière Licorne à la pression fort bien tirée. Et côté tables, on joue autant le met de terroir à l’alsacienne que les grillades au barbecue ou les plats des diverses régions françaises.
Bouchée à la reine, saumon fumé, salade mixte bien assaisonnée, filet de sandre aux amandes (fade, ni salée, ni poivrée), cordon bleu de veau pané et parfait glacé à la mûre jouxtent salade niçoise au thon germon, piccata de veau à la sauge ou crème brûlée grand-mère. Le plateau de fromages, signé Tourrette à la Cloche à Fromages strasbourgeoise a fière allure.