Au Bœuf
« Plobsheim: suivez ce Boeuf ! »
Bien sûr, je vous ai parlé du Kempferhof qui est la star champêtre et luxueuse de son village. Mais essayez donc le Bœuf. La demeure verte, avec son colombage, ses boiseries, ses poutres, sa terrasse, son côté cosy, familial et soigné vaut le détour. Marie-Paule Sutter accueille tout sourire, tandis que ses deux hommes sont à la manoeuvre, son mari Vincent, qui apprit le métier, jadis, à l’Auberge de l’Ill à Illhaeusern puis à la Poste de la Wantzenau, et son fils Sébastien, qui, lui, a davantage fait de « grosses machines », côté gestion, notamment au Royal Evian et à la Bresse, à l’hôtel des Vallées, au coté des Remy.
Ce duo père/fils est performant, s’exerce à travers des menus bien conçus et bien pesés, jouant le met de terroir, sage et sans bavure, le plat de saison, le côté passe partout, mais sérieux à partir de produits de qualité avec du doigté. Des exemples?
Le saumon mariné et aux crevettes, les escargots à l’alsacienne, avec ail et persil, le boeuf gros sel façon pot au feu, superbe de tendreté, avec ses pommes de terre sautées et ses crudités, enfin l’impériale tête de veau, avec sa langue “ ravigotée ”, sa belle sauce vinaigrette, ses exquises pommes vapeur.
Rien à redire, ni au choix de vin pléthorique, avec des crus de qualité dans tous les vignobles, des idées alsaciennes à tarif sage (comme le pinot noir en carafe d’Armand Hurst à Turckheim, fruité à souhait), ni aux desserts de qualité. Comme cet ananas glacé surprise, cette tarte aux quetsches du moment, ce kougelhopf glacé au marc de gewurztraminer.
Si vous me lisez et voulez réserver, attendez tout de même un peu, les Sutter partent aujourd’hui même en vacances. Mais mi-septembre, ils seront fin prêts à nouveau pour vous accueillir.