Auberge d'Imsthal
« Le Petite Pierre: une terrasse à Imsthal »
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Le lieu est paradisiaque: une terrasse en forêt, qui est la bonne aubaine d’une gente auberge avec ses salles rustiques et ses chambres cosys et proprettes. Le tout se trouve face à un étang sur lequel le patron, Hans Michaely, qui est aussi le maire de la commune de la Petite Pierre (dont le centre est à trois kilomètres en montant un chemin cascadant et forestier), s’est bâti la maison de ses rêves. Un petit paradis buissonnier? Il y a de ça. Le bonheur est simplement de faire la sieste ici au vert, avant ou après les agapes ici même.
Hans, qui joue chez lui Alexandre bienheureux, a pris sa retraite d’hôtelier/restaurateur, devisant avec les convives, prenant le plat du jour avec ses amis, buvant le café ou le coup de schnaps avec les hôtes de passage, déléguant à son fils François la mission de faire plaisir à tous. Le registre est simple, régional, ménager, cherchant à rassasier et à nourrir gentiment le marcheur et le touriste de hasard davantage qu’à faire plaisir au gourmet avec des mets raffinés.
Christophe, l’adorable serveur, zigzague entre les tablées nombreuses de la terrasses, aide à tuer les guêpes, nombreuses cet été, avec une judicieuse tapette, conseille avec gentillesse au gré d’une carte changeante. On vient là pour choses connues, vues et revues, comme le frais artichaut vinaigrette, la brave bouchée à la reine proposée en entrée, la traditionnelle tête de veau ou la rituelle escalope à la Holstein, comme la truite (recouverte d’amandes) ou les filets de sandre en matelote (mais sans guère de sauce, donc un peu sèche) avec des nouilles (mais pourquoi les couper en morceaux?). C’est gentil, servi avec générosité, parfois balourd ou sans vraie finesse, mais le but n’est-il pas ici qu’on se sorte pas d’ici avec la faim?
Il fine, la maison fait gentiment son travail avec la tarte aux quetsches à l’alsacienne (fruits juteux, bonne crème aux oeufs, mais pâte ratée, friable et bizarrement salée), le classique parfait glacé au kirsch ou encore l’exquise sibérienne, qui est une mousse glacée au café maison onctueuse. Le kaefferkopf d’Adam à Ammerschwihr, servi en demi à 16,80 €, comportant 80 % de gewurz et le reste de riesling, fait taire, lui, toute critique.
Fréquente cette Auberge depuis 1948 (originaire de Saverne). Grand amateur de Tête de veau Vinaigrette je monte
régulièrement de Hoenheim, mais ce jour « bonjour les dêgats » et pas un mot d’ excuse de Francois, dommage
que Hans ne sois pas au restaurant ce jour.
Hoenheim le 08/09/2012
Bernard GEOFFROY