Auberge de la Klauss
« Montenach: le bonheur est chez les Keff »
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L’auberge paraît incrustée dans le paysage. On a quitté l’autoroute vers le Luxembourg à la hauteur de Thionville, dérivé vers Sierck, suivi les méandres de la Moselle, admiré au passage la campagne intacte. Noté de visiter le château de Malbrouck aux abords. Le but du voyage? Une maison du pays millésimée 1869, à la fois ferme modernisée et auberge à l’ancienne, qui s’apprête à faire un hôtel quatre étoiles avec spa. Mais chut! C’est encore un secret…
Si des gens « de l’intérieur » se demandent si l’on mange bien en Moselle et si l’on sait recevoir, si les produits sont de qualité et s’ils jouent le jeu de la vérité, il faut les emmener à Montenach. Il y a là un condensé du savoir-faire lorrain dans un cadre de toujours, avec son laboratoire où se mitonnent foies gras, terrines, pâtés, une cave exceptionnelle où ont été triées, rangées, sélectionnées avec amour les belles bouteilles de tout près et d’ailleurs (immense bourgognes et grands bordeaux en ligne de mire) et l’auberge avenante où l’on fait bombance, pas seulement le dimanche.
Charles Keff accueille en hôte attentif, tandis que la cuisine, sous la conduite de son fils Frédéric, joue les produits de la région traités au plus près de leur vérité. On aime la sincérité de l’ensemble, l’authenticité du lieu, le savoir faire de fondation. On goûte ainsi le foie gras frais, poêlé, en copeaux au sel de Guérande, poêlé au chutney de pommes, les charcuteries mitonnées à demeure (pâté, terrine et hure de jambon de porc, de cerf et de sanglier) ou encore les choses simples et bonnes issues de la tradition du pays.
Les omelettes sous toutes leurs formes (nature, aux fines herbes, au lard, aux gésiers, aux champignons de saison, aux truffes de Meuse), le vol au vent à la crème, la truite de l’oncle Ernest (proposée bleue, meunière ou aux amandes), le sandre en papillote, l’entrecôte façon de marchand de vin, tendre et savoureuse, la noisette de sanglier ou encore les pieds de cochon sans omettre un soufflé glacé à la mirabelle de haute tenue. Voilà des mets qui réchauffent les cœurs et font retrouver le goût de la tradition sans apprêt.
En vedette, d’admirables pommes de terre craquantes et moelleuses à la fois, sautées dans la cocotte en fonte au saindoux. Les divers menus, qui démarrent à 17 €, sont généreux. Les produits en direct de l’élevage familial de canards et cochons, les vins de partout (riesling du Luxembourg, auxerrois de Contz, le village voisin, vin de glace d’Allemagne, grands crus bordelais – ah ce Château Tertre Roteboeuf en 2004 ou 2005 !- ou de la vallée du Rhône), les foies gras en bocaux, comme les belles terrines de canard et de sanglier donnent envie de faire son marché.
Il faut prendre le temps de flâner à Montenach, de goûter une eau de vie de mirabelle de chez Jean-Marie Leisen ou Hubert Grallet et d’admirer la campagne qui verdoie et dodeline alentour. Voilà la maison du bonheur.
On nous en parlait depuis longtemps et avec des amis nous avons décidé de sauter le pas: et bien je ne vous dit pas le regret! On a commencé par une dégustation à la cave, au bout d’un moment la personne est parti et on l’attendait : elle était en train de servir d’autres clients! Elle aurait pu au moins nous dire qu’elle nous laissait maintenant découvrir la cave par nous même! On avait des questions sur du vin qu’on a d’ailleurs acheté et on a eu du coup l’impression de déranger! Au repas, une éternité entre chaque service, et le comble c’est qu’on était 5 sur une table de 4 et pas une seule fois depuis l’apéritif on a été desservi!!! Je vous laisse deviner la place sur la table qu’il nous restait et dans quelle position on a du finir notre repas! Enfin ceci dit, le dessert a été vite réglé : une crème brulée ratée qu’on a renvoyé en cuisine! Réponse de la cuisine : en effet, il l’ont trop fait cuire!! Pas de café offert et bien sur une note salée!! Le dessert étant dans le menu, pas de réduction effectuée! Bref, A DÉCONSEILLER FORTEMENT!!
Bien désolée de faire entendre la fausse note dans le concert des louanges mais en cette soirée du mercredi 20 juin l’excellence n’était pas au rendez vous. Nous ne demandions d’ailleurs pas l’excellence mais une bonne et honnête qualité de table et d’ accueil qui nous aurait permis de débourser avec bonne humeur les 98 euros que nous allions régler quelques heures plus tard …
Car pour attendre nous avons attendu; d’abord à la réception, plantées là comme deux souches, puis à table .
2Menus à 33 euros : nous avons découvert sur le plat de l’entrée que le jambon cru lorrain se servait avec parcimonie et se débitait aussi finement que le jambon italien; pour le jambon cuit , mystère, il était absent du plat.
L’accompagnement carottes rapées, céléri remoulade et concombre avait un petit côté « entrée à volonté »des self et autre restaurant d’entreprise.
De toute la durée(on peut vraiment le dire) du repas, pas un petit mot de sollicitude, genre « tout va bien? » ou peut être, excellence oblige , une expression plus raffinée ( mais nous « tout va bien? » nous aurait suffit).
Mais allez, le vin était bon, l’omelette aussi et le carré de porc pas mal .
De là à faire un détour pour y revenir.. dommage car le cadre est sympathique. Une suggestion donc : commencez par tester le menu à 17 euros et plus ..seulement si entente !!
C’est un endroit et un restaurant merveilleux tenu qualitativement à l’excellence par le père et le fils Keff et avec une originalité rurale à découvrir à tout prix.
J’ai aimé, j’ai adoré, j’y reviendrai.