Le Prieuré
« Azé : les délices du Prieuré »
Le joli village d’Azé en Mayenne, au sud du département, en limite de l’Anjou, avec son église et sa mairie, rattaché à la commue « globalisante » de Château-Gontier-sur-Mayenne : c’est là que l’on découvre les délices de Pierre Guignard, 40 ans, mince comme un fil, provençal exilé dans le grand Ouest, qui oeuvre là en artisan suractif et zélé.
Ce natif d’Aix-en-Provence, passé à la Table du Comtat et à la Bastide Bleue à Séguret, à la Prévôté à l’Isle sur la Sorgue, au Relais de la Magdelaine à Gemenos, chez les Bérard à la Cadière d’Azur, comme au Rabelais à Saint-Chenas, s’est rapproché du pays de son épouse, native de Caen. Il a été le second puis le chef de l’Ermitage à Saulges, avant de racheter, en 2016, ce chic prieuré au cÅ“ur d’Azé.
La maison fait le coup du charme, avec ses hauts murs clos, son beau jardin en pente douce, sa belle salle à manger claire et vitrée, son service souriant, prompt, efficace, sa carte des vins à prix sages, ses vins de Loire choisis avec malice, tarifés avec mesure. Pierre Guignard, lui, s’active en cuisine à faire plaisir à tous et prodigue son talent avec précision à travers des menus équilibrés. Vous l’avez saisi : vous êtes chez un marchand de bonheur.
Dont les délices se nomment terrine de foie gras à la fraise et ses fraises marinées flanquée de sa gaufre salée, « autour de la tomate d’antan » et sa pannacotta à la burrata, sar grillé et spaghetti de courgettes au thym citron, sauce vierge, qui rappellent les origines provençales du chef, ou encore exceptionnelle côte de cochon du Sud Ouest, tendre et savoureuse, juteuse et légèrement caramélisée sur l’os, juste rôtie, flanquée d’une fricassée de pommes de terre nouvelles et asperges vertes (un plat tarifé 19 €!).
On louange encore la tartelette à la rhubarbe meringuée et son sorbet, la spirale de fraise sur le même ton, avec sa crème légère à la vanille, ses fraises marinées et son sorbet. Et côté vins, on se fait plaisir, au verre, avec le sauvignon de Touraine de Vincent Leclair à Pouillé ou encore « le petit bourgeois », issu de cabernet sauvignon, signé Henri Bourgeois à Chavignol. Voilà , vous l’avez compris, la maison du bon dieu en Mayenne !