Ernesto
« Tel Aviv : comme à Rome, mieux qu’à Rome ! »
Depuis un quart de siècle (1997 exactement), une joyeuse équipe de Romains, qui prétend « cuisiner, manger, parler seulement en italien » – c’est la devise maison – a fait de cette belle enclave transalpine une table gourmande et fort soignée. On ne prétend pas refaire le monde mais servir avec sérieux toute une série de mets classiques qui ne déparerait pas du côté du Tibre.
Certes, nous sommes là rue Ben Yehuda, encombrée de travaux, mais avec un peu d’imagination, on pourrait se croire entre le Panthéon et la Piazza di Spagna. D’autant que tout ce qui est servi est l’authenticité même. Artichauts frits à la juive, comme chez Piperno dans le quartier du ghetto, beignets de courgettes anchois et mozzarella, suppli di riso, qui sont les arancini à la mode romaine, sans omettre la fougasse et l’huile d’olive en liminaire.
On y ajoute une exquise aubergine parmigiana, un amour de spaghetti cacio e pepe (meilleurs que chez Armando al Pantheon, où on les avait trouvés saupoudrés de parmesan et non du rituel pecorino), avec poivre noir et pecorino romano, gnocchi à la sorrentina, penne all’arrabiatta ou encore spaghetti aglio, oglio e carciofi (où l’on aurait souhaité un peu plus d’huile d’olive).
On boit là -dessus le Santa Cristina, rouge toscan gouleyant issu de Cortona et on achève sur la torta al chocolato, le crémeux tiramisu, la crème brûlée ou le divin affogato al caffè. Comme dirait l’autre, la felicita e une cosa semplice...