Paris 5e : la Coupe du Meilleur Pot est arrivée
Un événement bien parisien et convivial, raconté par notre communiquant passionné Benjamin Berline …
Ce 19 mai, l’ambiance était bon enfant du côté de la place Monge. Sous des airs de fanfare, épicuriens, vignerons et amoureux des bistrots étaient réunis pour assister à la remise de la Coupe du Meilleur Pot 2022, reprenant du service après deux ans d’interruption due au Covid. Marquant le début des beaux jours, cette tradition célébrant la convivialité, le bien boire et le bien manger, a pu reprendre son cours. De la rive droite à la rive gauche, c’est ainsi Luc Fracheboud de la Bonne Franquette dans le 18e, primé en 2020, qui a remis, à quelques encablures des arènes de Lutèce, la coupe à Nicolas Chen à l’occasion de ce millésime 2022.
Organisée, depuis 1954, par l’Académie Rabelais, cette distinction annuelle constitue un RDV incontournable de la vie des bistrots franciliens. Elle se base sur différents critères : l’ouverture en continu, un propriétaire (à l’opposé d’une gérance), l’ambiance et la convivialité si singulièrement attachées aux bistrots, le sérieux de la cuisine, et n’oublions pas l’essentiel, la qualité d’une sélection de crus de vignerons « choisis par le patron et servis au comptoir ». Comme souligné avec humour, le nouveau détenteur de ce prix « n’est ni de Rodez ni d’Aurillac », manière de rappeler le considérable apport auvergnat en la matière. Nicolas Chen, d’origine chinoise, né à Paris, devenu bistrotier dans l’âme, n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il s’agit de sa troisième affaire (après deux cafés tabacs à Corbeil-Essonne et Franconville).
Une reconnaissance pour ce quadra enjoué qui anime avec coeur ce troquet populaire, prisé d’une clientèle de quartier et de marché, avec son large comptoir, sa terrasse et ses airs de brasserie de coin de rue. Il y propose une cuisine familiale au gré d’une docile formule à 15€ alignant les classiques: poulet fermier, tartare de boeuf, crème brûlée ou mousse au chocolat. Les jolis crus répondent à l’appel (fleurie du domaine des Grands Fers, sancerre de Reverdy) tout comme les charcuteries de la Maison Mas et de nombreux produits en direct de Rungis. Comme l’exige la tradition, la coupe a été remise à l’issue d’une procession rassemblant les précédents récipendiaires épaulés par les membres de confréries diverses, Francs-Machôns et Compagnons du Beaujolais en tête de file. Les festivités ont été marquées par l’intervention de Stéphane Layani, président du Marché de Rungis, qui confiait venir en voisin et apprécier l’atmosphère authentique de ce zinc du quotidien situé à quelques pas du marché.
Aux côtés de Florence Berthout, maire du 5e, Alain Fontaine, patron du Mesturet (détenteur de la dite Coupe en 2016) a également pris la parole pour revenir sur l’actualité et le combat mené par l’association pour la Reconnaissance de l’Art de Vivre dans les Bistrots & Cafés de France qu’il préside. L’objectif : faire inscrire l’art de vivre de nos bistrots au patrimoine immatériel français puis dans un second temps à l’UNESCO. Le dossier est actuellement en cours d’examen au ministère de la Culture avec un verdict attendu le 8 juin prochain. Plus d’infos ici Vive nos bistrots. Bravo à Nicolas Chen. Santé à tous et large soif !
Le Monge
77 Rue Monge
75005 Paris
Tél. : 01 43 36 05 57
Horaires : 7h-20h
Menus : 15€ (dej.)
Fermeture hebdo : lundi
Métros (proches) : Monge, Cardinal-Lemoine.
Merci de ce joli commentaire qui fait plaisir!
j’ai beaucoup aimé cet article relayé par le Vaudésir dont je suis les pubilcations. C’est très sympathique et tentant, on a envie de découvrir. Merci beaucoup de cette générosité, monsieur Pudlowski, vous mettez de la joie en partage