Betty Beef
« Mascaras : la table des carnivores du bout du monde »
C’est la maison du bout du monde pour les amateurs de belles et bonnes viandes. Cela s’appelle « Betty Beef », comme Betty Boop et comme Betty Villas, qui accueille ici avec humour et prestance. On regarde au loin les Pyrénées, tandis que s’ébattent dans les verts prés, vis à vis, les belles charolaises élevées par son mari Philippe.
En cuisine, le jeune Wilson Bertin, colombien formé à Londres chez Gerrard dans le quartier de Victoria, compose de bien jolis mets dans l’air du temps, notamment avec les viandes maison. Au menu: « comme un croc, c’est à dire un « croque » dont on a remplacé le jambon par la joue, la queue et le jarret de bœuf confit, plus une gribiche à se pourlécher, un cromesquis de bœuf et veau à la fondue de poireaux ou un carpaccio de bœuf avec sa vinaigrette façon sauce vierge avec ses condiments en guise de hors d’oeuvre toniques.
Ensuite, le médaillon de veau et ses croustillantes et moelleuses frites maison ou l’escalope panée de l’ardoise du jour et encore la pièce de bœuf (tel un dessus de basses cotes) feront des mets carnassiers de bon aloi. Côté vins, le léger cotes de Gascogne Laffite-Teston, le cahors fruité de Combel-Lasserre ou encore le rubicond madiran Labranche-Laffont de la grande Christine Dupuy font des escortes de classe.
Et, en issue, on cède à la religieuse façon Paris-Brest, comme au pain perdu, avec poire confite, noix, crème anglaise infusée au cèdre ou encore aux belles glaces d’un voisin éleveur laitier (caramel, café). Le tout est servi dans un cadre de saloon panoramique, amusant et dépaysant. Seul hic : des serviettes en papier disgracieuses qui jurent avec le reste.