Origines
« Nice : Appellation Origines Confirmée »
Une belle table niçoise à découvrir. Notre correspondant de la côte d’Azur, Alain Angenost, nous dit tout …
Voilà bientôt quatre ans qu’Antoine Michon et France Hanson ont ouvert « Origines », restaurant qu’ils ont appelé ainsi afin d’affirmer le retour à l’essentiel : bien recevoir et bien manger sans addition exagérée. Antoine Pichon est entré en 2007 dans le monde de la cuisine par la grande porte après avoir obtenu un stage d’un an chez le chef MOF Gérard Besson, l’un des meilleurs chantres du classicisme à la française. C’est là qu’il a fait la connaissance de France Hanson, sa future compagne, stagiaire comme lui. Suivra une autre expérience aussi enrichissante au Meurice auprès de Yannick Alléno avant qu’il descende au soleil pour entrer dans la brigade des frères Raimbault à l’Oasis de Mandelieu-La-Napoule.
Fin 2013, le voilà au Mas Candille à Mougins dans l’équipe de Serge Gouloumès dont il avait été stagiaire. Un an plus tard, il passe sous-chef de David Chauvac qui avait succédé à Serge. Passé aussi par Gérard Besson. De son côté, France, qui avait fait ses armes chez Reine Sammut, à la Fénière de Lourmarin, puis à la Tour d’Argent, avait rejoint Antoine en cuisine au Mas Candille avant de passer en salle. Quand ils ont voulu s’installer à Nice, ils ont pris leur temps avant de se lancer. Antoine est devenu sous-chef d’Éric Brujan au Méridien Nice pendant que France travaillait en salle dans les différents restaurants des frères Cannatella (Boccacio, Villa d’Este, Favola, etc.).
Dans leur cadre d’auberge avenante agréable, on a envie de prendre ses aises. On vient là déguster au travers, d’une courte carte marquant la fraîcheur des produits, une cuisine alliant le classique au moderne, le bistro au gastro, le tout sans prise de tête. Cela va du velouté d’asperge blanche et feta et du pâté en croûte de Pâques aux gnocchi à la ricotta, garniture verdura. Ajoutez-y pour le midi, côté mer, un dos de lieu noir, sauce au curry et petits légumes, ou pour le soir, du saint-pierre avec son risotto de céleri à la duxelles de champignons sauce normande.
Bref, du simple et bon. Le tout illustre bien la philosophie de la maison jusqu’à la touche finale : des cannelés baignés à l’armagnac flanqués d’une honnête glace vanille. Origines? Une valeur sûre !