Le Météor

Sylvain Ruffenach © GP

Cette brasserie populaire, qui sert 2000 couverts le samedi, qui couvre 1200 m2, offre treize bières à la pression, quatre citernes de mille litres, un comptoir de douze mètres de long, 550 places assises, deux entrées, l’une sur la rue du Vingt-Deux Novembre, l’autre sur la grand-rue, plus une camionnette estampillée Météor, on vous en a déjà parlé lors de son ouverture. On y est revenu goûter les spécialités chef Sylvain Ruffenach. Ce briscard alsacien, ayant voyagé, passé jadis au Fouquet’s à Paris, puis à la Maison Blanche, avenue Montaigne, sans omettre New-York chez Daniel Boulud et en Bolivie au Gustu de La Paz, mais aussi au Rae’s dans le Marais, est revenu au pays sans perdre son doigté fin, ses belles idées.

Ravioles de gambas à l’estragon, émulsion langoustine © GP

Dans cette brasserie qui impressionne, par son gigantisme, il sait faire juste de ton, subtil et sans faiblesse, accordant, à côté des traditionnels jarret de porc à la bière et autres tartes flambées, des mets de vraie gastronomie avec des bières choisies au mieux de leur forme. Ainsi ses ravioles de gambas à l’estragon, avec leur émulsion de langoustine et fricassée de champignons qui « marchent » fort bien avec une Météor pils, blonde fraîche, légère, revigorante, un brin amertumée, ou encore la souris d’agneau confite au romarin, aigre-douce, avec son boulgour aux légumes d’été, ses amandes torréfiées qui s’acoquine avec une « Indian Pale Ale » (ou IPA) un brin douçâtre.

Souris d’agneau confite au romarin © GP

On épilogue sur la tarte citron meringuée revue en sablé breton avec sa « crème citron beurrée, façon « lemon custard », plus meringue croquante aux zestes de citron, qui s’harmonise sans mal avec une blanche dite « white », aux rafraîchissantes notes d’agrumes. Voilà une cuisine qui honore divinement les boissons de Gambrinus et une maison ouverte tous les jours et à toute heure. Ou presque…

Sablé breton et crème citron, meringue croquante © GP