Bouillon Chartier Gare de l'Est
« Paris 10e : un bouillon Chartier gare de l’Est »
Des « Bouillons Chartier » ? Vous connaissez le maillon historique des grands boulevards, millésimé 1896, sis rue du Faubourg Montmartre. Et puis son double 1903 très Art nouveau, dans l’ancien Rougeot, ex Assiette au Boeuf, boulevard du Montparnasse. Voilà le 3e du genre, moins bruyant que ses grands frères, avec ses tables moins serrées, ses banquettes et recoins, dans l’ancienne « Strasbourgeoise« , devenue un temps Batifol, sous le sceau de Christophe Joulie, face à la gare de l’Est. Et qui pourrait bien figurer la Rolls du genre.
Le lieu a le chic Art déco, avec ses banquettes de moleskine, ses grandes affiches et ses plaques publicitaires, ses beaux luminaires années néo-1930, ses lignes acérées, ses formes géométriques. La cuisine, dont on vous indique les prix mets par mets, une fois n’est pas coutume, pour indiquer qu’on joue ici la modestie et la gentillesse quasi-philantropique sur un registre « tradi », est sérieuse, juste de ton et affable. Ainsi l’épatant céleri rémoulade bien relevé (2,70 €), la mince terrine issue d’un bloc de foie gras de canard (8 €) ou l’oeuf mayo (2€).
Il y a encore la quenelle de brochet sauce Nantua au riz blanc (8,50€), le petit salé avec sa saucisse aux lentilles (9,50€) et le pied de porc dit « Felicie » grillé (11,50€), servi avec ses frites croustillantes. On arrose le tout d’un fringant gamay du copain Henry Marionnet à Soings-en-Sologne, fruité comme l’onde (18€). Et l’on sacrifie, in fine, aux douceurs d’enfance qui ont nom profiteroles au chocolat (4,30€), crème caramel (3,10€), mousse au chocolat (3,20€). La brave maison !