La Brasserie du Lutétia
« Paris 6e : la brasserie iodée du Lutetia »
Cette brasserie de palace, chic et sobre, sur le mode contemporain, signée Jean-Michel Wilmotte pour le cadre, on vous en avait parlé à la réouverture. La carte était signée alors Gérald Passédat. L’ambition a sans doute baissé d’un ton, avec le départ du trois étoiles de Marseille, côté corniche, reste qu’on peut toujours faire marin et iodé sous la houlette de Patrick Charvet qui gère les fourneaux avec sûreté.
On peut choisir de déjeuner au patio du premier étage qui donne des idées de grand air et démarrer un repas ici même avec la farandole d’huîtres, qui permet d’accomplir un petit tour de France des bassins d’eau de mer: avec les jolies creuses d’Utah Beach n°3 de Sainte-Marie du Mont Normandie côté Cotentin, d’opter aussi pour les fines de claires de Marennes Oléron de Pattedoie père et fils, vives et charnues, de témoigner une vraie fidélité aux fines plates de Prat ar Coum d’Yvon Madec à Lanillis dans le Finistère.
Sans omettre un détour par le Morbihan, avec les huîtres « naturelles » n°3 de la Maison de la Mer. On peut également franchir l’Atlantique pour découvrir le homard du Maine entier rôti dans ses sucs, flanquées de pommes frites (un brin ramollos, tout de même). Ou choisir de partir en Italie avec les linguine alle vongole. Mais le maigre grillé avec sa fine sauce vierge et sa salade de courgettes aux pignons de pin vous ramènent du côté d’Oléron, comme la belle sole meunière, découpée devant vous, et servie avec câpres et fines herbes.
On boit là dessus les Terrasses du rosé de Porquerolles de la Courtade, qui donne des idées de grandes vacances, sans omettre de sacrifier aux douceurs : mille-feuille craquant au chocolat et tiramisu café et amaretto. Un déjeuner comme un voyage…