Le Murat

Robert Sabatier au Murat © GP

C’est ouvert en août, ouvert le dimanche soir, bref, malgré ses airs de club élitiste et snob, ouvert à tous. C’est le Murat. Robert Sabatier, qui habite à deux pas et passe le mois d’août à Paris, après avec subi un bref accident de bus et une légère fracture de l’épaule qui ne lui a pas fait plus de mal que ça, tient la route et fêtait avec moi- et dix jours d’avance – son anniversaire.

La terrasse du Murat © GP

Robert, qui aura donc 88 ans sous peu (je veux dire le 17 prochain), trouvait que le lieu avait un petit air de Lipp rive droite pas déplaisant, avec son look de fausse isba, revu façon retraite de Russie (très) chic par Jacques Garcia. Le lieu, administré par l’équipe de Jean-Paul Bucher (ex Flo) qui a repris ici la manière Costes, joue une carte connue : des spécialités immuables, des prix sérieux, une carte emphatiquement laudative pour elle même.

Milanaise et penne © GP

Il y a les escargots « extraordinaires », comme le tartare de bar ou la sole sèche ou meunière. Avec Robert, on a fait simple: escalope milanaise (un peu trop épaisse, mais à peine, et copieuse, pas mal quoique légèrement carbonisée), flanquée de penne à la tomate pour moi, foie de veau au vinaigre balsamique (un peu chiche mais bien honnête), avec sa correcte purée de pommes de terre, pour lui. Les prix?  30 € et 33 € respectivement pour les plats sus-cités. Mais, c’est Paris et le 16e.

Foie de veau © GP

On ajoute un verre de Lalande de Pomerol château Grand Ormeau au joli nez boisé et foxé à 10 € le verre, plus un impeccable sorbet fraise minute (le meilleur moment du repas) pour tous les deux. Le service est souriant, aimable, prévenant, le public a belle mine, bronzé. Malgré le temps qui vire ce soir à la mousson.