Maison du Val - Les Maisons de Campagne
« Saint-Germain-en-Laye : magique Maison du Val ! »
C’était une résidence de chasse de Louis XV, qui habitait le voisin château de Saint-Germain-Laye et trouvait là retraite intime. Ce fut ensuite une maison de retraite de la Légion d’honneur. C’est désormais, depuis l’automne dernier, une demeure de campagne ouverte à tous dite la « Maison du Val « , avec ses quarante neuf chambres « tradition » ou « évasion », meublées moderne, leurs vues sur le parc arboré de 4 ha ou la noble cour, ses beaux salons, sa magnifique bibliothèque aux 10 000 livres, son bar aux airs un brin années 1960, où l’on se confectionne ses cocktails préférés soi-même.
On n’oublie pas les bains scandinaves, les cours de yoga, le terrain de boules, les cibles de tirs à l’arc, la laiterie avec ses tables formant comme la place d’un village, plus les magnifiques promenades en forêt, dont celle de la découverte botanique du Val, avec son sentier soigneusement balisé d’une salamandre bleue, sa mare aux canes, ses panneaux offrant des cours à l’air libre sur le thème des arbres, plus l’ancien paddock transformé en jardin d’enfants, le cinéma privé, les véhicules à pédales, les jeux de cartes et les cent autres détails à découvrir.
La cerise sur le gâteau : l’exquise cuisine mitonnée avec soin et bonheur par le talentueux Etienne Berg que l’on vit jadis chez Lavinia. Cet expert en légumes, qui traite la mer et la terre avec une égale réussite, jouant une petite musique « bistronomique » pleine de séduction. Témoins, ces salade d’endives façon Cesar, tartare avocat et émietté de tourteau, brocoli rôti et noisettes, salade de langues d’oiseaux et pesto de roquette, haricots verts et stilton, carpaccio de courgettes marinées à l’huile d’olive et huile d’argan et citron, chou rouge, miel et ricotta, salade de riz à la thaïlandaise ou encore oeuf parfait et topinambours qui font des hors d’oeuvre pleins de malice.
Il y a encore ces plats exquis et malicieux, qui ont nom lieu noir du Guilvinec, topinambours et chicons braisés, saint-Jacques rôties et sabayon au kumbava, colin sauce vin blanc, polenta, chou-fleur, filet mignon de porc du Perche purée de navets caramélisés sauce moutarde Fallot, osso Bucco et gremolata, pulled pork aux champignons ou encore parmentier de joue de boeuf qui changent selon l’humeur du jour, de la saison et du marché. On y ajoute les vins vifs et percutants, dénichés par le savant Etienne qui fut à bonne école chez Lavinia.
Bourgogne chardonnay de chez Olivier Tricon à Chablis, craquant rouge Haute Selve en Languedoc ou délicieux merlot du château Cavale de Jean-Yves Milaire à Bordeaux font des escortes de classe. On allait oublier l’une des parties fortes de la demeure : ses pâtisseries, avec tous les classiques du genre, revisités parfois, pavlova au cumbava, paris-brest, mini babas au rhum, saint-honoré, tartes meringuées à l’ananas, fondant coco, mousse ou entremet royal au chocolat, tous d’une finesse insigne.
Le miracle est que tout cela est « en tout compris« , y compris de copieux petits déjeuners, de délicieux goûters et de fringants apéros (avec un superbe pâté en croûte ou un feuilleté de boudin à se pâmer !), boissons comprises… et à volonté. Certes, nul n’abuse. Et tout ici possède un goût de revenez-y, avec son service gentil tout plein, ses tables fort bien mises dans des salles vastes et des couloirs douillets, qui laissent à chacun son intimité. Bref, voilà une maison de campagne idéale pour des week-end au vert sans heurt.