Michelin: le nouvel homme à abattre
Le nouveau patron du Michelin © DR
Jean-Luc Naret vient de trouver son remplaçant: il s’appelle Michael L. Ellis, a 53 ans, est diplômé d’un Master en Relations Internationales de l’Université Johns-Hopkins de Washington DC et d’un MBA à l’INSEAD, promotion 1987. Parle couramment outre l’anglais et le français, l’espagnol, l’italien et le portugais. Ce natif de New-York a suivi une formation de restaurateur aux Etats-Unis et en Europe, avant d’effectuer toute sa carrière de manager à l’International :
-dans le packaging – Ball Packaging Europe – Directeur de la division Beverage pour
l’Europe du Sud (1997-2007) et Mead Packaging Europe – Directeur de la division
agro-alimentaire pour l’Europe, Middle East, Africa (1988- 1995)
-dans le tourisme – Club Med – Directeur de la division Croisières (1995-1997)
-dans le domaine des vins et spiritueux – International Distillers and Vintners – Chef
des ventes (1983-1986)
Depuis 2007, il est Vice-President Marketing and Sales de la Division 2 roues de Michelin.
Reste à se demander pourquoi le groupe de Clermont-Ferrand a été chercher un praticien américain dont la compétence est à prouver pour diriger sa division guides de gastronomie et de tourisme. Il semble commettre ainsi la même erreur effectuée avec la nomination du très british Derek Brown à la tête du dit guide, qui n’était resté que trois ans à son poste.
On ne souhaite aucun malheur à Michael Ellis, auxquels ses yeux bleu horizon et son beau noeud de cravate – rayée de type Brook Brothers – donnent une allure de premier de la classe. On se demande juste ce qu’il va pouvoir apporter de neuf à une maison en devenir et à un guide qui cherche, depuis belle lurette, un sens nouveau à sa démarche. Sait-on encore, aujourd’hui, ce qu’est une table étoilée? La valeur du service? Le goût de la tradition? A Mister Ellis de faire ses preuves. Gageons que nous ne sommes pas seuls à l’attendre au tournant.
Bon, le problème avec le Michelin, c’est que depuis des années tout le monde, y compris les pros, le critique, dit qu’il ne sert plus à rien, mais à chaque étoile, c’est de lui que les medias parlent. Les mêmes chefs sont bien heureux de les afficher sur leur tarif et carte ! Alors… Oui bien sûr, il y a le Pudlo, je l’ai dans ma bibliothèque et je suis tout à fait en accord avec ce qui a été dit ci-dessus. Mais je connais aussi un guide plus confidentiel, car en région, qui défend avec ferveur la gastronomie française depuis plus de 10 ans en Val de Loire, c’est Le p’tit Jacques !
c’est un génie monsieur ,très bien ,courageux dynamique et surtout un très sympa.
C’est surtout que les étoiles Michelin ne represente plus rien en France (a moins de revoir completement le principe et l’adapter au client d’Aujourd’hui). Je pense que Ellis est la seulement pour faire vendre du Guide dans les pays emergents et rien d’autre, le Michelin était un outil extra qui a aider à la Cuisine Française et ses restaurants, aujourdh’hui, helas de part la faute de ses inspecteurs, de ses dirigeants qui ne savents pas manger et qui on une culture culinaire limitée,c’est devenu un produits Marketing à l’etranger et rien d’autre.Le Michelin est cuit en France.
Il faudrait que le Pudlo soit plus reconnu au niveau national. Il est le seul qui sache parler de cuisine française et de styles de restaurants à la Française.
Allez Pudlo!, la profession en a besoin et elle est derrière toi, il faut grandir!….
Un autre guide, le Bottin Gourmand, a fait la même erreur début 2011, en nommant un spécialiste de la décoration comme rédacteur en chef !
La parution de ces 2 guides restera donc un grand moment de découvertes ou de déconvenues. Heureusement, il reste le GaultMillau qui avec un spécialiste comme Marc Esquerré (ancien de l’Auto Journal) dans son équipe, semble le seul à tenir la route pour la prochaine saison.