La Grande Ourse
« Val d’Isère : le classique chic de la Grande Ourse »
On vous avait parlé (en bien) de cette belle auberge, sise pile sur les pistes, qui joue les pionnières de la station, et avoue son grand âge : elle date de 1936. Le lieu, qui a gardé son air de chalet Art déco, avec sa façade classée, ses photos souvenirs, sa grande fresque de Fautrier, ses tables bien nappées, son service policé, sa façade classée, a été rachetée par le groupe les Airelles et est devenu, de fait, l’annexe du palace chic et alpin de la station.
Une équipe jeune et motivée veille sur la destinée de la demeure qui fait sa mue sans faire transparaître le moindre soupçon de modernité. La moquette écossaise aux airs vintage est neuve, le mobilier de la terrasse rutile mais, avec chic et discrétion et, côté cuisine, le jeune Axel Morand, passé au Four Seasons Megève dans les labos de Julien Gatillon, joue une petite musique rétro, un brin montagnarde, pleine de charme. On y ajoute des vins choisis issus d’une cave pléthorique, qui abonde en jolis flacons à tous les prix.
Bref, voilà la grande nouveauté à l’ancienne à visiter sur un mode « classique chic ». Le programme maison est tout à fait réjouissant : foie gras du Sud Ouest mi-cuit, poire rôtie, salade Grande Ourse aux endives, poire rôtie, fromage bleu et noix, salade de lentilles, courge, mâche et noisettes, soupe à l’oignon, pain de campagne et gruyère AOC, suprême de volaille de l’Ardèche sauce vin jaune avec sa divine purée à la truffe Melanosporum assurent joliment.
On se fait un devoir de servir ici les grands classiques savoyards, revus ou non, comme les crozets en risotto (« crozetto ») au beaufort, la fondue savoyarde au fromage de la ferme de l’Adroit, la raclette, la « boîte chaude » ou la tartiflette, mais aussi le superbe roque-Monsieur, pain toasté, comté, jambon blanc, truffes Melanosporum.
On boit là dessus la belle roussette de Savoie de Louis Magnien, le mondeuse « hors piste » de Fabien Trosset ou encore le grand blanc de Revelette signé Peter Fischer sans omettre le superbe chorey-les-beaune de Tollot-Beaut qui se marie aussi avec le plateau de fromages de Savoie en direct de la très locale ferme de l’Adroit. Et, en issue, on sacrifie au joli baba savoyard à la chartreuse. Vive la Grande Ourse !