La Fruitière à la Folie Douce
« Val d’Isère : le classicisme bien vu de la Fruitière »
La Fruitière ? Une institution signée Luc Reversade. Le monsieur 100 000 volts de la restauration savoyarde qui multiplie ses « folies douces » entre Méribel, Megève, Val Thorens, l’Alpe d’Huez, Chamonix ou Courchevel, demeure fidèle à son bistrot gourmand, contigu de son self légendaire. A 2400 mètres, juste à côté du téléphérique de la Daille, il a fait d’une ancienne coopérative fromagère un bistrot classique de très bon ton. Les vins ont de la tenue, dans tous les terroirs on sert des vins sérieux et choisis, des plats ludiques, à la fois sages, néo-classiques, fort savoureux.
Franck Mischler, qu’on connut jadis au Cheval Blanc à Lembach, et qui est devenu le chef exécutif du groupe, travaille avec ardeur à redonner du sens aux recettes d’antan. Tranche de foie gras avec sa gelée de chartreuse, ses lamelles de pommes et poires, pâté en croûte maison à la volaille et foie gras de canard ou poireau vinaigrette, beaufort et œuf mimosa sont des hors d’oeuvre de très bon ton.
Il y a encore le poulet aux morilles avec sa polenta, la vertueuse quenelle de brochet au coulis d’écrevisses à la mode de Nantua, le craquant mille-feuille avec crème vanille. On peut boire là savoyard, à côté de chignin-bergeron et mondeuse, ou encore bourguignon, avec le meursault de Drouhin, le montrachet du Marquis de la Guiche et le savigny les beaune de Nicolas Rossignol dont la belle cave a le secret.