Edmond au Terrass'Hotel
« Paris 18e : table avec vue au Terrass’Hotel »
Nouvelle donne au « Terrass’Hotel », qui appartient à la même famille depuis 1911, s’est développé en groupe, réunissant ainsi, entre autres, le Bourgogne-Montana et le Montana, et qui affiche, en son navire amiral, au 7e étage, face à tout-Paris et au cimetière Montmartre, une belle santé gourmande. Depuis septembre dernier, Julien Goriot, qui fut dix ans dans le groupe Lenôtre, notamment comme responsable de la création, est aux fourneaux, jouant une carte bistronomique le midi, plus raffinée le soir, mais qui, dans les deux cas, séduit sans mal.
Les petites tartelettes au foie gras en amuse-bouche, l’oeuf parfait avec son velouté Parmentier et magret fumé, le boudin noir au pommes Granny Smith et compotée d’oignons doux, les amusants crozets, ces petites pâtes savoyardes carrées, présentées comme un risotto, avec jambon et crème à la truffe, plus la jolie joue de bœuf comme un pot au feu et légumes d’hiver, comme la tourte de caille au foie gras du jour, assurent joliment, aussi plaisantes à l’oeil, qu’exquises à savourer.
Un bémol pour les desserts, mitonnés par un ancien de chez Hermé et Angelina, qui les revisite façon bijouterie de pâtisserie, un brin balourde: faux Mont blanc » au cassis, pommes Granny Smith, plus entremet un peu riche façon crémeux chocolat dulcey, biscuits amande. Le service est efficace et, au verre, on apprécie le joli saint-joseph des vins de Vienne, signé Cuilleron, Villard et Gaillard. Dépaysant !