Marietta

Laura Portelli © DR

Elle s’est souvenue de ses origines italiennes, de Toscane pour sa mère Maria Bosi, mais aussi celles de son père, Hugues Portelli, professeur de droit public et un des premiers commentateurs en France du philosophe marxiste italien Antonio Gramsci, mort en prison sous Mussolini. Née dans une famille vouée à la politique – sa grande soeur Florence est maire de Taverny et conseillère régionale d’Ile de France, son père Hugues est sénateur du Val d’Oise, Laura Portelli a fait des études de journalisme avant de se diriger vers la cuisine.

Betterave et straciatella, courge et pesto © GP

Après l’école Ferrandi, elle apprend le métier chez Rech, Ledoyen puis au Plaza Athénée, où elle rencontre son compagnon Christophe Saintagne avec qui elle ouvre le Garde-Manger, contigu de la table Papillon de ce dernier. Elle double son enseigne avec Pique Nique, qu’elle vient de transformer en table italienne. Cela s’appelle désormais Marietta, pile face à la sortie 12 du métro Châtelet, rue Bertin-Poirée, à Paris dans le 1er, à deux pas du Châtelet et des quais de Seine.

Poulet à la milanaise © GP

Au programme: betterave et straciatella, courge et pesto, carpaccio de daurade et fenouil, poulet à la milanaise servi avec des épinards frais, polpette et nduja (le saucisson calabrais pimenté) plus brocolis. Il y aussi des gnocchi au parmesan, de la bruschetta de petite pêche à la tapenade, les champignons à la ricotta et d’autres joyeusetés qu’on arrose d’un fief vendéen aux airs de nero d’avola de Sicile. Manquent encore quelques flacons italiens pour compléter la panoplie maison.

Polpette et nduja © GP

Le cadre-, très Miami années 1960, a du chic et de la gaieté. Quant aux desserts, tiramisu, poire au gianduja et « affogato » de glace vanille au café, ils constituent des moments de plaisir. Voilà, en tout cas, une exquise cantine à l’italienne, tendre, familiale, complice, semplice ma buono, délivrée au gré de trois formules adorables.

Affogato © GP