Notre Dame de Bonne Fontaine
« Bonne Fontaine: bienvenue dans les années 1950 ! »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
Fabrice, Isabelle Santiago-Knopf et leur fils Clément © GP
C’est un coin secret, presque retiré des Vosges. Il y a le proche site de Bonne Fontaine, avec sa chapelle miraculeuse – Bernard Loiseau s’y maria jadis avec Dominique née Brunet-, la forêt dense, les sentiers protégés. Même si le lieu est menacé présentement par les grands travaux – et le bruit – de la ligne de LGV1 qui doit prolonger le TGV Est jusqu’à Strasbourg. C’est la Lorraine encore, mais c’est la porte de l’Alsace.
Hostellerie ND de Bonne Fontaine © GP
Les Knopf veillent en aubergistes bonhommes, transmettant le flambeau à la jeune génération. En cuisine, Isabelle, formée jadis en Allemagne en Angleterre, en Californie (au Surf & Sands de Laguna Beach) et dans le Var à St Maximin, persiste à défendre les traditions de l’Est sans se soucier des modes. Fabrice Santiago, son mari est en salle, conseillant avec gentillesse ses vins de coeur du moment, sans omettre de participer aux travaux du conseil municipal de Danne et Quatre Vents (dont son beau père fut le maire) et de soigner, à ses heures perdues, les patients atteint de mystérieuses douleurs en usant de l’énergie de la terre.
Fonds d’artichaut vinaigrette © GP
Vol au vent © GP
On réside là au vert dans des chambres modernes et proprettes, sans omettre de participer à la vie de la demeure. L’allure générale est gentiment désuète, vieillotte, style pension de ville d’eau, quoique non sans charme, avec un côté années 1950 qu’on dirait aujourd’hui vintage, même s’il est involontairement. On s’interpelle d’une table à l’autre, en goûtant des choses simplettes, mais fort bien faites, comme l’artichaut vinaigrette, la quiche lorraine moelleuse, le vol au vent présenté légèrement avec son feuilletage minute, sa crème légère aux champignons, la terrine de gibier, la truite meunière, le magret de canard aux mirabelles ou le tournedos de boeuf aux champignons sylvestres.
Truite meunière © GP
On voudrait critiquer l’absence de modernisme (ou de modernité) de la demeure. Mais c’est précisément cette gentillesse, cette sincérité, cette modestie, cette sagesse, pour ne pas dire cet immobilisme, qui émeut. Comme ce dessert au goût d’enfance qu’est la splendide omelette norvégienne présentée en tranche façon « cassate » avec ses trois parfums de glace. Les prix filent doux, la sincérité est là, la Lorraine et l’Alsace ici se font risette. Bref, voilà une maison hors du temps, comme une offrande à saisir.
Tranche d’omelette norvégienne © GP
En ce qui me concerne je ne partage pas les bonnes appréciations publiées sur cette page.
Mon épouse et moi même avons mangé aujourd’hui (vol au vent,pâté maison,duo de cabillaud).
Le service était correct.
Mais nous regrettons tous les deux la qualité des plats qui étaient sans saveur et pas généreux!
La cuisine était franchement fade.
Dommage pour ce lieu qui mérite mieux!
Si le N° de téléphone avait été correct, cela aurait plus simple pour tout le monde.
Admettons toutefois que l’erreur est humaine.
Sympa,
Finalement, le vol au vent aura atterri dans ton assiette!
Bravo à ce restaurant: ils ont fait le choix de ne pas contribuer à la disparition de notre héritage gastronomique classique et ca, de nos jours, c’est appréciable.