La Verrière à l'hôtel Monsigny
« Nice : le come-back de Pierre Alain Garnier »
Une nouvelle table gourmande à Nice et un chef sérieux à suivre : Alain Angenost, notre correspondant de la Côte d’Azur, vous dit tout…

Pierre-Alain Garnier et l’équipe de salle © AA
Pour Pierre-Alain Garnier, la cuisine n’est pas seulement un métier, c’est avant tout une passion qui le tient depuis sa plus tendre enfance. Il est entré dans la profession comme entre en religion chez Régis Marcon, à l’Auberge des Cimes de Saint-Bonnet-le-Froid dans le Velay. Après être monté à Paris pour se former auprès de chefs multi étoilés (Vigato, Fréchon, Savoy), il devient chef exécutif de la Gare à la Muette sous la gouverne du groupe Bertrand. Il y restera six ans avant que sa direction lui demande de gérer les trois restaurants dont elle a la concession au Printemps Haussmann.
Avec ses trente cuisiniers, il aura fourni un nombre incalculable de couverts allant de deux cent à plus de mille. Quand lui vient l’envie de partir vivre au soleil avec sa petite famille, il commence par seconder Marcel Ravin au Monte-Carlo Bay avant de diriger les cuisines du Relais & Châteaux l’Impérial Garoupe au Cap d’Antibes. Il enchaine ensuite à l’Hôtel de Paris de Saint-Tropez puis au Lily of the Valley à La Croix-Valmer avant de poser ses couteaux au tout nouveau restaurant La Verrière de l’Hôtel Monsigny à Nice.
Avec le quartier de Libération en plein essor, le propriétaire des lieux mûrit de grands projets et donne à Pierre-Alain les moyens d’exercer pleinement son art dont on peut déjà avoir un avant-goût après avoir testé quelques plats d’une carte gourmande conçue à partir de riches produits de saison. Croque à la truffe en mise en bouche, œuf parfait de cuisson précise, potiron et châtaignes, croustillant de pancetta, émulsion Noilly Prat, ravioles de foie gras autour du céleri, jus d’un rôti font des entrées en matière fort soignées.
On aime également les saint-jacques de Bretagne, juste snackées, accompagnées de chou-fleur cuit et cru, relevées d’un jus de veau, comme le moelleux de volaille à la truffe, champignons des bois et gnocchis, sauce homardine. En dessert, la poire passe-crassane recréée et le suave tiramisu avec son cœur coulant au caramel, whisky et glace café font carrément plaisir, servis par un personnel bienveillant.
Les entrées sont à 15 €, les plats à 25 € et les desserts à 10 €, évitant toute surprise désagréable au moment de la note. Petit déjeuner, snacking, pause thé, apéritif: il y en a pour tous les goûts, les pressés comme pour ceux qui ont le temps. La Verrière compte un bar à cocktail, mais aussi une salle spacieuse pour réceptions ou des séminaires avec matériel adéquat. Quand les beaux jours reviendront, on pourra découvrir le rooftop qui domine les toits de Nice, du haut de son septième étage avec bar lounge et créations gourmandes. A suivre de près…
Très délicieux