Le Cotte Rôti
« Paris (12e): un Cotte Rôti bien taillé »
A deux pas du marché d’Aligre, un coup de coeur de Didier Chambeau, notre avocat gourmet. Suivons le!
Une nouvelle déco épurée renouvelle l’envie de (re)découvrir cet endroit séduisant sis à deux pas du marché Beauveau d’Aligré. Il y a là un comptoir en béton, une table d’hôtes en entrant, un espace convivial qui fleure la jolie rénovation. Nicolas Michel, ancien de chez Meneau à Vézelay, Pignol au Relais d’Auteuil et Pacaud à l’Ambroisie (excusez du peu!) joue ici dans le registre bistrot-gastro avec des cartes sur l’ardoise, signe d’un renouvellement constant au gré du marché tout voisin.
La généreuse formule à 20 € change quotidiennement. Ce jour là, on se régale de terrine de lapereau safranée ou fraîcheur de melon et huile d’argan, tandoori d’épaule d’agneau braisée, abricot décliné façon crumble. Si l’on joue la carte-ardoise, on se lance à cœur joie sur le chaud froid de piperade avec œuf mollet frit au coulis de piquillos, véritable gourmandise, ou le carpaccio de dorade royale marinée au citron et huile végétale, léger certes, mais vraies entrées de chef à n’en pas douter.
La cocotte du moment, ce jour là, est une délicieuse effilochée de raie au beurre d’algues de chez Bordier, accompagnée de pommes grenailles à la grenobloise, d’une impeccable cuisson. Le cochon de lait cuit à basse température, grands macaronis crémeux restera un joli souvenir canaille et savoureux, plat devenu incontournable dans cette maison.
Il n’est pas question ici de faire l’impasse sur les desserts. Et l’on hésite entre le mi-cuit au chocolat comme un soufflé ou la tarte citron revue et corrigée, meringue au thé matcha, gourmands, délicieux, craquants. Tout ceci pourrait rappeler de grandes maisons, s’il n’y avait là une addition plus que raisonnable et un cadre qui demeure simple et très agréable. La carte des vins à l’ardoise est belle et bien choisie. Il est des coups de cœurs que l’on adore avoir. Celui-ci en un, assurément.
Très très bon et très fin, un service également très efficace. Dommage toutefois que les vins au verre soient aussi chers (11€ pour un verre de vin blanc d’Alsace) et que dans le menu-carte sur les 5 entrées et 5 plats proposés la majorité soit avec supplément.
Très bonne adresse, un service impeccable et un sacré travail fait par les cuisiniers, bravo à toute l’équipe
Une très belle maison et à ce prix là c’est presque cadeau !
Un endroit qui, comme vous l’aviez bien dit, mérite le détour et dont le cadre simple mais très travaillé s’accommode à merveille avec la cuisine de Nicolas Michel.
C’est amusant Isabelle, je me faisais exactement la même réflexion en voyant ce cochon de lait et cette tarte au citron… je sens que je vais aussi y faire un tour très vite!
Michaël
Cet oeuf mollet frit est un appel au crime. Une seule envie, faire couler le jaune après avoir détruit la croustillante panure sous UV.
Quant au cochon de lait, je sens d’ici le moelleux de sa chair, bien juteuse, grassouillette à souhait, et le crémeux d’un macaroni régressivement fondant.
Z’avez gagné Mr Pudlowski, j’y cours j’y vole dès les congés d’été passés.
Isabelle