Le M à l'Hôtel Marielle Val Thorens
« Val Thorens : les gourmandises de Michaël Riss »
Il égaye les déjeuners et les dîners du neuf hôtel Marielle. Michaël Riss, natif d’Annecy, d’origine alsacienne, qui a travaillé chez les grands (Ledoyen avec Christian Le Squer, Le Meurice avec Yannick Alleno, Didier de Courten à Sierre en Valais, Jacques Chibois à Grasse à la Bastide Saint-Antoine et chez Hélène Darroze au Connaught, sans oublier au Shangri-la avec Philippe Labbé) avait ouvert le Fitzgerald dans le 7e, dont le propriétaire est le fils de celui du Marielle.
Le voilà donc à Val Thorens en train d’instiller sa marque fine, créative, malicieuse et légère à ce qui constitue un restaurant d’hôtel relax. On se régale ici sans mal de ses idées du moment. Oignon brûlé, surmonté d’un oeuf parfait, avec cresson et ventrèche au poivre ou truite fumée « par nos soins », relevée de crème raifort, neige de pomme et oseille de Belleville font des entrée vives et fort digestes.
On embraye sur l’omble chevalier en viennoise de sapin, avec champignons, ravioles et tagette minuta, comme sur la généreuse épaule d’agneau fermier confite 24h à partager, flanquée d’un crémeux et délicieux gratin savoyard. On ne néglige pas le Parmentier de veau au lard de Colonnata, livèche et jus corsé, ni les jolis vins régionaux bien en condition, comme le frais apremont de Jeremy Dupraz auquel un rien de CO2 confère un peu de jeunesse espiègle.
Et on adresse un coup de chapeau au rouge persan du domaine Saint Germain au joli nez de poivron mêlé de framboise et violette, parfait vin de copain. Avant d’achever su un crémeux au chocolat, chartreuse et capucine ou encore la fine galette au crémeux de safran et miel des montagnes. In fine, on s’amuse à comparer les différents génépis de la collection maison.