Retro Bottega
« Retro Bottega: une Italie à voir et à manger (Paris 11e) »
Une épicerie italienne en vogue croquée au vif par Didier Chambeau, notre avocat gourmand. Ecoutons-le … et réservez!
Salvatore © Didier Chambeau
Pietro Russano, originaire des Pouilles et ex sommelier chez Rino rue Trousseau, avait envie de faire chez lui ce qu’il voyait faire chez les autres. Salvatore Li Causi, comédien de formation, s’est laissé tenter par cette aventure. Alors pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Une boutique rétro, genre épicerie et « cave à manger », une balance sur un comptoir, un tranchoir en évidence pour la charcuterie, sur une table de grands sacs papier contenant des épices en vrac : poivre de Jamaique, curcuma, estragon, thym serpolet, trois poivres (blanc, rosé et noir), coriandre, clous de girofle. On est envahi de fragrances, saoulé d’odeurs musquées, ambrées, poivrées …
Salade de carottes mi-cuites © Didier Chambeau
Partout sur les murs, des étagères chargées de flacons, du blanc et du rouge, choisis chez des amis vignerons. Pour les encas, petites conserves en pots de verre, oignon rouge de Tropea, village de Calabre, au goût doux et intense, Lampascioni, mélange de légumes des Pouilles, moitié artichaut et moitié oignon, qu’on utilise pour faire la fougasse, et bien d’autres encore … Bien sûr, tous les produits sont achetés en direct chez le producteur. Le concept en séduit beaucoup, peut déplaire à d’autres, mais il ne laisse pas indifférent. Nous, on aime cette épicerie-déli !
Fougasse maison © Didier Chambeau
Assis en terrasse l’été, les deux compères nous promettent de mettre les tables en intérieur l’hiver ! Le mobilier est hétéroclite et une fois assis, on se régale d’aubergines dorées au coriandre sur lit de boulgour, d’une délicieuse et croquante salade de carottes mi-cuit à l’huile d’argan avec graines de fenouil, oignon, raisins secs, d’une fougasse maison façon des pouilles, provola fumé, speck et salade, d’une petite (8 €) ou grande (12 €) assiette de charcuteries, coppa de Calabre, vieux jambon de Parme, mortadelle artisanale et saucisson de Modène…
En vrac © Didier Chambeau
Pour finir, parce que la faim a toujours une fin, dessert unique puisqu’il n’y en a qu’un seul, madeleine avec ricotta à la sicilienne aromatisée à la fleur d’oranger et salade de mirabelles, une vraie gourmandise. Décidément, l’endroit est décalé, plein de charme, donne envie. Ne cherchez pas ici midi à quatorze heures, ni de la haute gastronomie. Ce lieu est tout simplement épatant d’authenticité.
La façade et la terrasse © Didier Chambeau
Je pense que cet avis mériterait d’être actualisé au regard des prix actuellement pratiqués dans ce lieu :
L’assiette de charcuterie est désormais à 20 €
Pour un plat de pâtes c’est 26 € !!!
Et les vins vendus 8 fois le prix producteur ?!
Comme vous écrivez, les produits sont bons et authentiques, bien présentés, mais ça n’est pas de la haute gastronomie, il n’y quasiment aucun travail de transformation. Donc quand on se retrouve au final à 50 € par tête en partageant à deux l’entrée et le dessert, ça ressemble ni plus ni moins à du vol !
Et après cette addition salée, on en vient à ne pas aimer le numéro très préparé et surjoué du patron, et le bordel du lieu, qui au départ nous apparaissait joyeux, donnant une ambiance bon enfant.
Je suis passé le mois dernier…..et quelle surprise. Une petite carte à manger super, le patron Pietro super sympa m’a expliqué tout la carte avec amour. Chaque produit est frais e tout fait maison, son pain, les raviolis, les lasagnes, les desserts e tout le reste. L’ambiance familiale e la bonne choix de vins aide pour terminer bien la soiré…..je suis trop heureuse ….