Drouant
« Paris 2e : Thibault Nizard régale les Goncourt »
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Il est le coming-man de Drouant. Il a reçu les Goncourt, le 3 novembre dernier, avec brio et menu tout en légèreté, malgré ses six services et ses énoncés qui entendent perpétuer la grande tradition de Jean Drouant. Thibault Nizard, qui fut le second d’Emile Cotte ici-même, a repris les fourneaux en jouant sa carte fine, délicate, précise, moderne, sans oublier les classiques de la maison. Ce jeune (29 ans!) ancien du Chiberta avec Guy Savoy et du Taillevent, époque Solivérès, qui a également travaillé avec Gérald Passédat à Marseille avant de revenir à Paris au 110 de Taillevent, a été sous-chef au Taillevent avant d’arriver à La Monnaie de Paris.
Son menu qui a ravi les jurés Goncourt, comme les hôtes de Drouant qui ont pu partager ses belles et fines idées de saison : les huîtres concassées au caviar osciètre, les Saint-Jacques aux topinambours confits et mousseline à l’encre de seiche, le homard avec son consommé façon jardin marin, ses coquillages et poireaux brûlés et encore le lièvre à la royale revue en filaments selon la recette du sénateur Couteaux flanqué d’un pressé de pommes de terre et d’un léger jus de civet.
On louange encore le brie de Meaux farci de truffes et mascarpone, escorté de son mesclun, le mont-blanc avec sa crème de marron et son sorbet cassis, comme les jolis financiers qui accompagnent le café. Sur ces agapes royales, qui peuvent se refaire tout le mois de novembre, on vous propose des vins en accord, comme le champagne Pol Roger brut réserve, le grand chassagne-montrachet du domaine Fontaine-Gagnard 2018, le meursault Pierre Morey 2014, le solide gigondas du domaine Raspail-Ay 2016 ou encore la séduisante cote rôtie du domaine Jamet 2014, avant le charmeur muscat de Beaumes de Venise du domaine des Bernardins 2017 au joli nez de bonbon anglais. Vive Drouant, le Goncourt et Thibault Nizard !