Riv'K

Rebecca Rohmer © GP

On a découvert, il y a deux ans, la talentueuse Rebecca Rohmer alias « Riv’K« , 27 ans, aujourd’hui et pleine d’énergie, élève de Dominique Bouchet rue Treilhard dans le 8e, de Yannick Alleno au temps du Terroir Parisien à la Bourse, de Christian Constant aux Cocottes de la rue Saint-Dominique, de Cyril Lignac aux Près – qui faisait son trou dans un style telavivien, alerte et décomplexé. Elle a affiné sa manière, jouant les épices lointaines, les réminiscences de ses racines du côté de sa mère, composant une symphonie qui n’est qu’à elle, avec des idées d’aujourd’hui et de toujours.

Chou-fleur, houmous, brioche tunisienne © GP

L’idée d’un menu chez elle, dans son joli cadre orné de miroirs? Un chou fleur caramélisé façon « kung pao », revoyant à la mode des épices de Sichuan le met fétiche d’Eyal Shani chez Miznon, une brioche tunisienne, façon « fricassée », avec oeuf, tomates, thon, oignons, houmous de pois chiches noirs, tempura de tofu, chips de nori. Sans omettre de bien jolis nems d’avocat, sauce au sésame et ponzu. Bref, voilà une cuisine israélienne pimentée d’épices et de condiments asiatiques.

Nems d’avocat © GP

Les plats jouent sur le même mode, avec une polenta crémeuse au parmesan, un exquis tajine végétarien façon dafina, un exquis filet de saumon, très moelleux, et fort peu cuit, au miso, flanqué de graines de millet, édamamé carottes, sikhs, yuzu et feuilles de shizo. Enfin un joli « schnitzel » de volaille au satay aux airs un peu indien, avec sa purée de pommes de terre écrasée à la fourchette.

Saumon et millet © GP

On boit là dessus l’exquise syrah de Binyamina, aux airs de saint-joseph à la mode du nouvel Israël. Et on fait un sort aux riches desserts : moelleux chocolat/halva, sans sucre et sans gluten, très addictif, pain perdu à la ricotta fleur d’oranger, cannelle et zeste d’orange ou encore un autre pain perdu caramélisé yuzu, avec sa splendide glace sésame noir. Lehaïm!

Pain perdu et choco-halva © GP