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Hostellerie des Châteaux

« Luxe et gourmandise à Ottrott la pomponnée »

Article du 21 juillet 2011

Ernest Schaetzel © GP

Si vous avez connu la petite maison des Schaetzel, il y a deux ou trois décennies, celle d’aujourd’hui, grande, luxueuse, imposante, avec sa porte d’entrée monumentale, vous semblera méconnaissable ou presque. Sabine et Ernest, désormais relayés par leurs enfants, sont devenus les châtelains du village – ils ont racheté en sus, et il y a belle lurette, le voisin Beau Site qui fut étoilé au temps des Schreiber.

Une chambre © GP

Aux Châteaux, en tout cas, il y a les chambres cossues, les tons bruns et chauds, les salles de bain en marbre, les suites grands style, le sauna intégré, le vaste spa pour tous, le tout neuf Comptoir du Château, genre lounge chic, pour les déjeuners relaxes, dans le prolongement du bar et avec sa terrasse d’été, et puis la table gourmande qui a pris son envol, avec ses produits de qualité et ses plats de prix.

Salle de bain © GP

La salle « gastronomique » n’ouvre que le soir, bénéficie d’un service classieux qui en fait beaucoup, pour ne pas dire trop. Cela démarre évidemment mal lorsqu’un maître d’hôtel raide comme la justice, sosie de Noël Roquefort dans l’adjudant de Fanfan la Tulipe, vous interpelle à votre entrée sur le thème de : « quel est votre numéro de chambre? » Manière d’indiquer sans doute ici que rien n’est laissé au hasard.

Les foies gras © GP

Mais il y a la bonhommie d’Ernest, vrai chef, amoureux de son métier, soucieux du produit fin et frais, de son traitement en légèreté, qui rattrapera les choses par son doigté sûr et la vista de Guillaume, le fiston, passé par de bonnes maisons, qui va dénicher les bouteilles de choix pour un repas délicat et fort soigné.

Escargots en coque © GP

Le foie gras en multi versions (frais de canard aux figues et caramel balsamique ou poêlé avec des fraises au goût prenant, frais encore mais d’oie au naturel avec sa gelée de cassis et de rhubarbe) est un moment sérieux de la demeure, comme les escargots proposés en coque fine et comestible (une pâte à pain, genre pâte à pizza arachnéenne) avec son flan d’ail et sa chlorophylle de persil en émulsion. Le maigre, qui est le poisson du jour en suggestion, est parfaitement (peu) cuit escorté de girolles et d’une légère sauce verte au rumex lacté. Epatant, en vérité!

Le maigre aux girolles © GP

On y ajoutera la jolie salade de homard au jus de crustacés ou ce qui apparaîtra comme le morceau de bravoure de la demeure et du repas : un filet de boeuf (du Simmental de Bavière) tendre à souhait, fort bien rassis, cuit à la ficelle, servi avec une choucroute craquante et une crème à la moutarde ancienne – on pense, sur le même thème, à un vieux plat à succès du Rendez Vous de Chasse au temps de Miche Burrus: le filet de boeuf en pot au feu au chou et raifort- délicieux, en vérité, même si ça ne nous rajeunit pas!

Le filet de boeuf à la ficelle © GP

En tout cas, on est bien dans l’excellence et la qualité à feu continu. Quoique les desserts, jouant le classique sans épate ni brio, pêchent un peu : le sorbet à la rhubarbe est plus savoureux que joli (présenté en coupe, couvert de physalis, fraise, fruit de la passion!), la larme glacée avec son chocolat Taïnori et son parfait praliné crème moka est un peu trop froid, et manque de goût, quant au soufflé chaud au citron et coulis d’agrumes, il est un peu trop sucré, quoiqu’aérien. Bref, un petit effort de ce côté là, et tout ira bien… dans le sens de l’étoile qui pointe à l’horizon. D’autant que les tarifs sont ceux d’une grande table, et qu’à ce niveau là, l’erreur n’est plus permise.

Larme de chocolat © GP

Les vins (fruité muscat Eber à Bischoffsheim, élégant riesling grand cru Zotzenberg de Rieffel à Mittelbergheim, somptueux pinot noir grand H d’Albert Mann des frères Maurice et Jacky Barthelmé à Wettolsheim) sont en tout cas impeccables. Et pour les grignotages chics du midi, le comptoir sus nommé est à votre disposition, avec sa formule complète à 27 ou 32 € et ses idées amusantes du moment (taboulé de quinoa aux crevettes mille feuille de sardines, burger de canard et frites ou cheese cake new yorkais). Bref, voilà une demeure à vivre, à goûter, à essayer, à séjourner…

Guillaume Schaetzel au service des vins © GP

Hostellerie des Châteaux

11, rue des Châteaux
67530 Ottrott
Tél. 03 88 48 14 14
Chambres : 139-279 €. Suites: 289-570 €
Menus : 57, 68, 93 €
Carte : 90 €
Fermeture hebdo. : Tous les midis (sauf dimanche)
Site: www.hostellerie-chateaux.fr

Hostellerie des Châteaux” : 1 avis

  • J’ai trouvé votre article via Twitter. Je suis ravie de voir votre post sur cet endroit car je vais y passer deux jours à partir d’aujourd’hui. Dommage que vous n’ayez pas écrit plus longuement sur le spa… Ms, ce n’est pas vraiment votre spécialité. 😉

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