La Cheneaudière
« Colroy: chouchouté à la Cheneaudière »
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Au coeur des Vosges, en lisière du Ban de la Roche et de la Vallée de la Bruche, perché sur les hauts de son village et caché derrière l’église, voilà un Relais & Châteaux d’exception. Et qui l’est depuis près de 40 ans (la demeure a ouvert ses portes en 1974). Bref, la Cheneaudière poursuit sa route de belle manière annonce les grands travaux, ceux du spa dit « nature » après ceux de la cuisine. Mireille François, fille des fondateurs Arlette et Marcel, veille sur la demeure avec charme. Elle est désormais relayée par son fils Nicolas Decker qui joue les gestionnaires au petit point. Aux fourneaux, le chef Roger Bouhassoun, lorrain de Dieuze, qui a longtemps travaillé au populaire Saint-Martin de Kientzheim, est désormais secondé par l’excellent Daniel Stein, ancien de la maison, formé ici même, avant de passer à la Pommeraie à Sélestat, et de revenir dans le lieu de ses premières armes.
La maison, qui eut deux étoiles et n’en a plus du tout, pourrait forcément en revendiquer une, pour son registre classique joliment et sereinement assumé. Les mets de tradition dans ce chalet d’opérette possèdent un vrai cachet. Ainsi, le foie gras d’oie aux abricots de l’Ardèche confits et son chutney acidulé de fruits rouges, le très théâtral tartare de saumon découpé en salle et à la table, avec sa crème à l’eau de vie de cumin, mettant à jour la recette historique de papa Marcel, ou encore la riche matelote cuisse de grenouilles avec ses käesknepfle moelleux à la faisselle bio du Climont, comme les faisait Lucie, l’arrière grand-mère de Nicolas.
On y ajoute le bien joli dos de lieu jaune si parfumé, poêlé sur la peau avec son mini-poivron rouge façon piquillo, farci de chèvre frais de la ferme voisine du Solbet, flanqué de sa concassée de tomates fraîches et de son beurre blanc aux herbes. Sans omettre les tripes, très aristocratiques (façon hobereau), dites « à la façon du chef », escortées d’une bisque épicée de homard bleu, sa brunoise de légumes croquants et ses riewele (de petits spaghetti alsaciens).
Les desserts, tels le soufflé chaud à l’eau de vie de mirabelles ou le crousti au riz soufflé, ganache chocolat noir, mousse Carambar et crème glacée au caramel salé avec sorbet chocolat, valent l’applaudissement. Comme la carte des vins qui mêle les crus méconnus de la région (comme le pinot gris Klipfel vinifié en barriques) avec des trouvailles d’ailleurs (fameux Tandem d’Alain Graillot au Maroc). On ajoute que la demeure se rénove grandement. Et que le tout ascenseur végétal qui cadre bien avec ses balcons ouvrant sur le vert du dehors fait honneur à sa réputation de Relais & Châteaux d’élite et de tradition campant fièrement sur les hauteurs.
un tres beau relais et chateau et tellement calme….acceuil,cuisine et chambres au top et le meilleur petit dejeuner du monde….merci.