Max Brenner

La façade © GP

L’enseigne rutile sur le boulevard. Il y a la façade sur Rothschild, la terrasse aérée, le service féminin souriant, les propositions habiles, les cartes sucrées et (à peine) salées, les crêpes, les gaufres, le chocolat sous toutes ses formes. On peut venir prendre juste un café (fort honnête) ou se laisser séduire par la décoration intérieure empruntée à « Charlie et la Chocolaterie », avec jolis rayonnages, force tuyauteries. Les toilettes soient d’ailleurs une réussite qui vous donnent belle mine et indiquent sur les vitres des lavabos (« you look extremely good today »).

Le magasin © GP

Hélas, il faut bien goûter et jauger les assiettes servies. Celles-ci tournent joliment autour du chocolat. Et, en fait, de chocolat, on est ici dans le crémeux, le lactique, le sirupeux, bref, l’édulcoré, voire le vite écoeurant. La maison partait d’une jolie idée artisanale. En fait de Willie Wonka, deux associés au départ, Max Fichtman et Oded Brenner, avaient créé une entreprise dédiée au chocolat tel qu’ils l’aimaient, à Raanana, en 1996.  Revendue à Boaz Schoenfeld et dirigée par Avital Rafaeli, la demeure, après diverses filiales israëliennes, a essaimé en Amérique, à Boston, Las Vegas, Philadelphie. D’où sans doute le goût très US de ce qui est proposé.

Gaufre chocolat vanille © GP

On hésitera entre les crêpes « crème brûlée » ou les gaufres (épaisses, sans finesse, exagérément sucrées) avec banane et vanille ou, un peu plus sage, glace vanille, sauce chocolat, mini salade de fruits. Côté chocolat, ça ne va guère loin. Si le décor, couleur cacao, donne, avec succès, l’illusion d’une usine féérique avec ses tuyaux chocolatés et ses rayonnages abritant des ganaches, truffes à la crème fraîche, bonbons chocolatés à la liqueur, noix de coco, miel, orange ou noix de pécan, l’excès de sucre l’emporte sur le reste. Il est vrai que par plus de 30°, c’est le genre d’expérience qu’il faut être bien téméraire pour tenter à Tel Aviv.

Le service © GP