L'Auberge
« Caëstre : les malices de l’Auberge »
Cette auberge flamande sur son bord de route ne paye de mine. Elle cache ses surprises à l’intérieur : une salle tout en longueur, celle d’une ancienne ferme devenue table sophistiquée sous la houlette de Antonin Maresciano-, formé jadis chez Guy Savoy et au Grand Hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat aux côtés de Didier Aniès, qui est l’homme orchestre de sa maison. Il anime sa salle avec gouaille, veille sur la cuisine où s’affaire une équipe jeune et enthousiaste. Et propose des menus à prix cléments.
On aime ainsi le tartare de bœuf et de veau aux champignons cuits et crus, avec noisettes et œufs de hareng fumé, les légumes du jour avec concombre, citron, tomates et filet mignon fumé, les moules de bouchot de la baie du Mont Saint Michel (relevées – un peu trop – de piment d’Espelette) servies avec des frites, issues de pommes de terre Agria (bonnes quoiqu’un peu palotes), la barbue de la pêche du jour servie avec ses abricots du Roussillon poêlés au thym et des carottes glacées aux épices raz el hanout.
On boit les vins choisis par le patron avec art, comme le bourgogne Haute Côtes de Nuits d’Emmanuel Giboulot ou le chardonnay d’Armand Heitz, avant d’acheter sur vacherin aux fruits rouges ou un mariage rhubarbe-chocolat au lait cassis. En point d’orgue, le genièvre de Houlle des Persyn, terminée en fût de Monbazillac, rappelle qu’on est bien dans un pays flamand … voyageur !