Sebastian
« Sebastian: Paris/New York à Herzliya »
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Un décor de bistrot parisien comme à New-York, un long comptoir avec ses casiers à bouteilles, son inscription drolatique en français dans le texte, même avec sa faute d’orthographe (« le somelier perdu » avec un seul « m »), le cadre de charme, les banquettes de moleskine rouge, les barres en cuivre, les tables en bois, les hauts luminaires Art déco (et les toilettes sur le même ton): nous ne sommes ni à Soho ni au Meat Market, côté Grosse Pomme, mais dans la zone high tech d’Herzliya.
Il y a une terrasse au soleil avec ses chaises paillées et puis une cuisine fraîche, vive, qui suit sans mal, jouant les antipasti, les salades à l’italienne (celle dite Panchanilla avec mozzarella, courgettes, tomate), la César ou celle à l’endive, roquefort, crevettes, bien assaisonnée, les schnitzel maison au poulet ou celui au veau – viande fine et tendre, mais chapelure un peu épaisse, des vins au verre (comme le Yarden Odem chardonnay délectable) ou la bière locale Goldstar en bouteille (Beck’s et Bass sont, elles à la pression). Bref, on pourrait être à Manhattan, chez un restaurateur qui aurait la nostalgie de Paris du temps de la Coupole.
Le point fort de la demeure? Des desserts splendides comme ce semi-freddo, genre parfait glacé au halva (en copeaux) avec sa tuile au sésame ou encore cette exquise mousse au chocolat avec glace expresso et mille-feuille craquant: proprement à fondre. Le même propriétaire possède le Café Noir à Tel Aviv, près de Sderot Rotschild, au rez de chaussée d’un immeuble années 1920. A voir lui aussi, avec intérêt, pour ses prétentions généralistes et sa vive préhension de l’air du temps.