The Drunky Stork Social Club
« Strasbourg : un peu d’Angleterre en Alsace »
Une ancienne banque qui devient une table dans le vent, qui peut recevoir près de 200 couverts sans coup férir pour servir une cuisine néo-british, rigolote et savoureuse, le tout dans la capitale alsacienne riche de belles tables exotiques de toute sortes : c’est le projet fou du trio du groupe Diabolo Poivre dirigé par Jérôme Fricker, Gilles Egloff et Christophe Lemennais, qu’on connaît déjà à la Corde à Linge, la Hache, chez Tzazi et quelques autres, comme East Canteen et Square Delicatessen. Le lieu a de l’allure, dans un ancien monument baroque de 1897, avec sa belle hauteur de plafond de 7 mètres, ses salles variées, ses mezzanines, son bar central, vu et revu avec maestria par le designer Pascal Claude Drach.
L’enseigne un peu foldingue, qu’on pourrait traduire, littéralement, par « l’association amicale de la cigogne soûle », évoque un pub londonien des années 1960, même si les portraits, disséminés ça et là, entre murs et étagères, s’apparentent d’avantage au réalisme soviétique des années 1930. Il y a aussi ces patères de cuivre et ces lattes de bois blanc, ces fauteuils, sièges et recoins aux couleurs dissonantes genre « très mauvais goût british » fort bien assumé. D’autant qu’on comprend vite que le lieu a de l’humour.
La cuisine, elle, est très néo-anglaise, avec ses clins d’œil indiens façon « retour de colonies ». Ainsi la tarte fine à la compotée d’oignons, avec stilton et baies de Timut, le joli pain aillé et persillé à croquer tel quel, le joli « veggy scotch egg » (œuf mollet frit, épinards, sauge, moutarde et curry), le bœuf mariné façon « tigre qui pleure » à la thaï, au miso et sésame, plus une salade de chou blanc, sans oublier les samossas au poireaux et curry de Madras et le poulet croustillant aux cacahuètes, gel de pickles, qu’on goûte en petites assiettes à partager, façon tapas à l’anglaise.
On ne loupe pas, au registre des mets de résistance, le délicieux hot-dog de pulled pork (porc longuement cuit et émincé), joliment moutardé, servi avec son cornet de frites fraîches, ni le fish & chips, les filets de saumon en croûte de pain, avec son beurre blanc au gin. Avant les fringants desserts, comme le cheese cake au citron, l’île flottante au lassi de mangue, le banoffee-chocolat ou l’Eton mess (fraises, crème, meringue que les mères de familles anglaises donnaient le dimanche soir à leur progéniture avant le retour au collège). On boit là dessus un cocktail « old fashioned » comme le Pimm’s et l’on cède aux plaisirs légers de la bière Birdsnest. God save the Stork Club !
Une pure merveille… on a déjà notre table fétiche ! Équipes joviales et complémentaires. Duo parfait pour passer une excellente soirée.
A faire et refaire sans hésitation
Pas mal votre article, j’ai aussi beaucoup aimé l’endroit, j’y suis allé deux fois et je suis impatient d’y retourner !
https://blogkapoue.com/2021/06/08/drunky-stork-social-club-strasbourg/