Yoezer Wine-Bar

Shaul Avron © GP

C’est un personnage extraordinaire, qu’on dirait sortir d’un roman de D.H. Lawrence, un peu lord anglais, un peu migrant mystérieux, ex-journaliste, homme du vin, né  à Tel Aviv, ayant fait d’une cave du XVIIIe au coeur du vieux Jaffa, son repaire secret. C’est un bar à vin avec son atmosphère, ses recoins, sa poésie quiète. Le dada de Shaul Avron? Le vin de partout – mais d’abord français, tel qu’il s’exprime dans ses meilleurs terroirs.

Pâté de campagne © GP

Auxey duresses du domaine d’Auvenay, pommard de Drouhin, chablis grand cru les Clos de Dauvissat, hermitage de Chave, château Poujeaux de François Theil côtoient ici, qu’on se rassure, le sauvignon blanc de Barkan, le carignan de Carmel ou la syrah de château Golan, sans omettre le cabernet non filtré de chez Segal. Bref, le monde entier, avec quelques crus d’Espagne ou d’Italie, sans oublier de mettre sa Bourgogne chérie en vedette.

Abats d’agneau © GP

Le vin, la bonne chère, les plats de toujours sont, sur ses tables de bois, sous les voutes sombres, d’une sincérité sans ombre. On accompagne ses nobles flacons de choses exquises: pâté de campagne servi avec des cornichons pimentés, abats d’agneau (foie, ris, rognon), salade niçoise, truffe en croûte surprise, steack tartare, escalope de veau panée et boeuf bourguignon. L’ensemble possède, avec en prime l’accueil gracieux de Mihal et comme Shaul lui-même, du charme, du caractère, et, à l’évidence, une âme. Santé, Shaul! Ou plutôt: lé yahim!

Mihal et le service du sauvignon blanc de Barkan © GP