Nova Joya
« L’Italie à Herzliya »
Me voilà en Israël, à Herzliya, ce bourg à la fois résidentiel (Pituah) et industriel, sis au Nord de Tel Aviv, dédié aux nouvelles technologies (c’est la Silicon Valley d’ici). Pour une première découverte, j’ai fait confiance à mon correspondant local, l’exquis Manuel (dit Manu pour les intimes) Konstabler, vieux Parisien et gourmand (ça va sans dire), résident ici depuis près de vingt ans. Je lui dois quelques pépites, comme le très fusion Herbert Samuel de Jonathan Roshfeld à Tel Aviv dont nous reparlerons. Pour mon soir d’arrivée, nous avons fait simple, cédant à la mode italienne qui illustre fort bien les neuves tendances de cette côte dorée aux allures californiennes.
Et nous voilà chez Nova Joya, table néo-italienne qui promeut le produit transalpin, propose à la vente les pâtes de Cecco et autres vins, huiles ou vinaigres de là-bas, sans mettre une cuisine italienne d’une surprenante honnêteté dans un cadre façon briques et bois, très italo-américain. Les chefs arborent le fichu rouge, les serveuses ont le sourire, les pizzas sont craquantes (la Margherita dans les règles, celle aux truffes et mozarella – « ma préférée », avance la serveuse), les pâtes al dente. Que demander de plus à la vie? D’autant que la note est sage et le lieu gai.
Bien sûr, la salade tomate, ricotta et petits pois pourrait se passer de sa mayonnaise à l’américaine. Mais les papardelle Diana, avec sauce tomate, parmesan, huile d’olive, ail, mascarpone, sont délectables, le crémeux tiramisu est bien vu et le vin rouge au verre local (un « Flam »produit en Galilée et Haute Judée avec des cépages transalpins, par les frères du même nom, qui ont appris le vin à Pïacenza et en Toscane) vous donnent l’illusion d’être chez des cousins italiens dans une cité moderne dédiée à Théodore Herzl. Délicieux et insolite.