Chantoiseau
« Paris 18e : connaissez vous Chantoiseau ? »
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On avait découvert cette neuve adresse montmartroise en temps de confinement. Notre ami Benjamin Berline, chargé de la communication de ce blog, gourmand bavard et tout voisin de la Butte, y revient in situ.
Cette nouvelle pépite bistronomique de Montmartre achève sa mue, après s’être réinventée durant le confinement en lieu pluriel – épicerie fine, primeur, cave de qualité, menus et traiteur livrant ses petits plats à domicile – et continue de séduire en douceur. Prenant racines dans cette partie calme de la rue Lepic, la façade bleue interpelle, dévoilant une jolie terrasse qui s’allonge à propos pour des agapes estivales et bucoliques. A l’intérieur, le cadre sombre et fermé du prédécesseur Oggi a laissé place à un espace coquet aux murs immaculés, lumineux, épuré mais chaleureux.
Aux commandes, les frères Durand, passés respectivement chez Pierre Gagnaire pendant cinq ans pour Julien et au Servan des sœurs Lehva pour Nicolas instillent leur complicité et leur personnalité double dans une cuisine sincère et authentique, mêlant habilement tradition et modernité, jouant avec malice les associations terre/mer, travaillant le légume et le bon produit avec précision, pour une partition empreinte de maîtrise technique et de justesse.
La formule du jour constitue une aubaine avec un rapport qualité-prix difficile à égaler. Pour 23 €, on cède volontiers aux propositions imposées, qui font mouche sans fausse note. Le velouté de petits pois et féta, à la texture onctueuse et aux touches mentholées, signe des prémices pleines de fraîcheur. Ensuite, la gourmande poitrine de cochon grillée, escortée de chou pointu au joli twist citronné, agrémentée de cacahuètes est séductrice. Enfin, on achève en se régalant d’un clafoutis aux cerises, fraises et brugnons, servi tiède et délicieux.
Le soir, point de menu, mais la carte s’offre dans toute sa splendeur et s’enrichit de propositions bien ficelées, mettant à l’honneur le produit brut, sans sophistication inutile, traduisant parfaitement l’esprit maison. Quelques exemples ? A partager en préambule : houmous d’artichauts, zataar ou bulots mayonnaise et huitres gel de citron et gingembre côté mer. En entrée, une superbe marinière de moules de bouchot sur un lit de paleron de boeuf grillé fondant à souhait, qui côtoie quenelles de tourteaux et salicornes ou carpaccio de daurade royale, chou fleur, cerise concombre.
Ballet oscillant entre terre et mer du côté des plats avec, entre autres : lieu jaune, fèves et asperges vertes, faux filet black Angus poêlé, aubergine à la flamme, pistou au palourdes ou encore homard breton, pinces à la mayonnaise, girolles sautées et abricots. Enfin les douceurs sont également au rendez-vous comme avec ce séducteur entremet au chocolat Guanaja et framboises, ou encore un délicieux parfait glacé Omjia, fraises de pleine terre et coquelicot.
Au fil des assiettes, on retrouve le même sourcing irréprochable avec les viandes de chez Huguenin à Rungis, les moules et poissons Label Rouge, le pain rustique et craquant de Thierry Breton ou l’assemblage du moment du Café Lomi («Deux Amours») torréfacteur star du 18e. Côté cave, une sélection courte et bien sentie de vins à prix sages, qui fait la part belle au bio et à la biodynamie et, en prime, un excellent choix de bières artisanales dont celles de la Brasserie de la Goutte d’Or. Enfin, on salue le service attentionné et pro sous la conduite de Julia Soto, la compagne de Julien, qui officie avec prestance et douceur. Voilà une adresse promise à un bel avenir.
Excellente cuisine avec de tres bons produits
Une belle reference aux recettes de nos grands meres mises au gout du jour
Et une ambiance agreable le tout pour un prix tres raisonnable
Je viens de plus en plus souvent..cuisine inventive, délicate, accueil adorable, et calme !!!
Je recommande +++
Marie