Hôtel Chai Monnet
« Cognac : les prestiges du Chai Monnet »
Drôle, somptueux, provocateur, luxueux, gigantesque, ambitieux : on peut sortir sa valise d’adjectifs pour qualifier le monumental hôtel du Chai Monnet qui révolutionne l’hôtellerie charentaise et se montre digne de la réputation du cognac à l’étranger. La ville de Cognac, il est vrai, si riche en belles maisons de renommée mondiale (Rémy-Martin, Hennessy, Martell…), ne nous avait guère habitué jusque là à des hôtels aussi ambitieux.
Le luxe est là, à la française. Il évoque, par certains aspects, soignés, léchés, quoique sobres, sous les boiseries d’un ancien chai – celui du domaine de la famille de Jean Monnet, le père de l’Europe, le Bristol à Paris. Du chic, de l’espace, du luxe, certes, mais pas de tape à l’oeil. Il est vrai que le grand manitou conseilleur et gérant de la maison, propriété d’un tycoon anglo-azéri, n’est autre que Didier Le Calvez, qui fut le charismatique directeur du palace de la rue du Faubourg Saint-Honoré, après avoir officié au Pierre à New-York et au Four Seasons George V à Paris.
On apprécie l’architecture, les deux bâtiments, l’un ancien, avec ses boiseries, l’autre mêlant audacieusement verre et armatures de fer rouillé, le tout sous la signature de l’architecte Didier Poignant, à qui on doit notamment la rénovation du Royal Monceau et du Grand Hôtel Intercontinental parisiens. Sur deux hectares, un spa, une vaste piscine, deux tables, « les Foudres » avec la gastronomie de Marc-Antoine Lepage, une brasserie en vogue « la Distillerie« , plus le rooftop et le bar feutré, avec son comptoir et son vaste lounge dit « 1838 », date de fondation de la maison. Sans omettre quelque 92 chambres et suites fort soignées.
Voilà un lieu à vivre, où prendre ses marques, ses habitudes, avant les visites obligées dans les chais alentour, entre Jarnac, Segonzac et Gensac. En tout cas, voilà bien hôtel d’exception qui vaut pour lui seul le voyage à Cognac.