Voyage à la Samaritaine
« Paris 1er : voyage gourmand à la Samaritaine »
« Voyage » : c’est le nom de la brasserie créée par GL Events au dernier étage de la Samaritaine. Il s’agit bien d’un voyage autour d’une table que propose Mathieu Viannay, le deux étoiles MOF de la Mère Brazier à Lyon, relayé par l’équipe de la Folie Douce, avec Franck Mischler, le chef exécutif, et Jimmy Elisabeth, venu du Café de l’Homme et chef à demeure. Le cadre contemporain signé Jean-Michel Wilmotte qui donne quelques indications poétiques au mur (« les rêves sont la nourriture des dieux« ) s’intègre fort bien au décor 1900 avec ses fresques modern-style, ses céramiques soigneusement rénovées, ses majestueux escaliers en fer forgé, formant un écrin somptueux pour une cuisine pleine de séduction.
On déjeune façon lounge entre bar, comptoir, recoins, table de chef et l’on se régale de plaisirs gourmands très maîtrisés. Au programme: ceviche black & white de maigre de ligne, tartare de boeuf au couteau présenté avec oeuf confit dans une huître, sushis végétaux (riz et légumes), lingot de foie gras, dit, avec un humour très lyonnais, « retour de Genève« , superbe pâté en croûte de la Mère Brazier, « ultimate » pizza saumon/caviar aux airs de tarte flambée extra fine, « ultimate croque-monsieur au boeuf wagyu du Japon, avec raifort et citron vert, à fondre de plaisir.
On y ajoute le très classique et exquis filet de sole au champagne, l’élégante fricassée de ris de veau au homard ou le superbe « crousti-fondant » de carré de cochon du Cantal, prouvant que cette belle équipe qui sert des plats à partager, avec intelligence et malice, sait tout faire, pratique le raffiné comme le rustique avec un égal bonheur. On y ajoute que le bar à champagne Krug, marque de champagne du groupe LVMH, qui délivre la grande cuvée comme le rosé, parmi bien des propositions de haut luxe.
En dessert, on se fait plaisir avec la soupe de coco aux fruits rouges, le « michoko » caramel dit « new age » à retomber en enfance, la pannacota au thé matcha ou encore la superbe glace yogourt minute servie avec ses « toppings » craquants, amandes, cacahuètes ou noix de pécan, avant les exquises madeleines maison. Une belle table très parisienne, aux belles idées lyonnaises, à noter votre neuf carnet d’or !
J’ai pratiqué cette recette chez Prunier Traktir dans les années 70 ; elle fut reprise notamment par Gérard Vié à Versailles ; le livre referent est celui de Michel Bouzy, pour les connaisseurs .
Délicieux! Le mariage n’est pas neuf. Rappelez-vous le filet de boeuf Boston aux huîtres de Prunier, qui doit dater des années 1930…
Tartare dans une coquille d’huître ! Humm…