Aux Trois Roses
« La Petite Pierre: du neuf aux Trois Roses »
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Laure Rinckel-Geyer et les hors d'oeuvre © GP
Passage de génération ou changement radical aux Trois Roses de la Petite Pierre? On ne le sait pas encore. Mais la petite Laure Rinckel-Geyer, 23 ans, fraîche émoulue de l’école hôtelière de Metz, vient de racheter cette demeure quasi centenaire à son oncle Philippe. La tradition est toujours aux commandes avec la volonté d’aller de l’avant, de rénover ce bel hôtel de montagne face au village ancien perché dans la forêt. Du balcon sur la terrasse, on terrasse la fameuse « proue végétale dans une mer forestière » évoquée ici même par René Char, qui fréquenta ces parages dans les années de guerre, puis à nouveau en 1952.
Sandre aux escargots © GP
Les transformations des chambres ou de la décoration ce sera pour plus tard. On a déjà changé l’entrée de l’hôtel – non par le côté comme avant, mais par le milieu, ce qui entraîne presque directement vers la terrasse. Et en cuisine, on a confié les commandes au niçois Thierry Fitoussi qui s’efforce d’alléger le style maison, sans lui faire perdre son côté terroir bienvenu. Hier soir, la terrine de sanglier avec ses noisettes et ses crudités, le saumon fumé avec sa chantilly au raifort, avec les jolis amuse gueule (quiche lorraine en mini pot, mi salade de tomate et crevettes) n’annonçaient pas de révolution.
Truite aux amandes © GP
Quoique la maison ne soit pas faite pour ça. Il y a les menus à prix raisonnables, comme les chambres classiques gentiment tarifées, puis les mets de tradition (confit de cuisse de canard sur choucroute, sandre aux escargots sauce bisque – une belle alliance -, truite aux amandes). Bref, un mouvement fort classique qui se prolonge avec le dessert (mousse glacée au kirsch, coupe mirabelles en chaud-froid, meringue glacée chantilly).
Confit de canard sur choucroute © GP
La carte des vins est diverse (on nous a remplacé un riesling Trimbach 2009 (de mauvais négoce, c’est rare pour cette maison réputée), en tout cas assez décevant, sans nez, sans fond, par un riesling 2006 de chez Becker à Zellenberg plus riche, plus incisif). Et l’accueil est d’une vraie gentillesse. Bref, voilà une maison à revoir, revisiter, encourager.
Une table sur la terrasse © GP
Monsieur pudlowski je me suis effectivement efforcé d’alléger le style de la maison mais finalement n’ai réussi qu’a alléger le personnel en commençant par moi-même. Vous me retrouverez pour mon plus grand plaisir en corse à Ajaccio où comme pour chacun mon seul contentement est dans l’assiette de tous