Ce que les étoiles doivent à la nuit
Quand Liz, cheffe star, juré de Toque Chef et étoilée, se trouve en proie aux dénonciations d’une commise pour harcèlement et à un soupçon d’empoisonnement d’une cliente, elle se résout à quitter Paris et à tenter une seconde chance au pays basque. Elle y découvre le restaurant Chez Germaine, perdu dans la campagne souletine près de Mauléon, dont un étrange personnage lui confie les clés. Elle doit faire face aux fantômes de sa mère, la défunte Romy, et affronter Peyo, l’actuel chef de Germaine, insupportable mais surdoué, qui cache un secret, mais se promet de repartir à la conquête des étoiles. Evidemment, on ne vous conte que le début du roman d’Anne-Gaëlle Huon qui évoque, avec une habileté très romanesque, la remontée des enfers d’une cheffe à proie à ses doutes, la difficulté d’un autre à faire front vers l’avenir, tout narrant en filigrane l’aventure du jeune Balthazar dont la vie a changé en participant aux étrangers soirées d’une mystérieuse marquise. Au fur à mesure que le récit avance, les pièces de l’échiquier se rejoignent, l’horizon s’éclaire et le livre peu à peu se donne pour une ode à la gourmandise et à la vie. Il y est question aussi d’une toute petite fille au coeur faible que fascine un élevage d’escargots, d’un marchand d’art qui peut être aussi escroc du jeu… ou un bon génie. Mais on vous en a déjà trop dit. Lisez Anne-Gaëlle Huon et son roman qui mérite une étoile au rayon des jolis livres de l’été.
Ce que les étoiles doivent à la nuit d’Anne-Gaëlle Huon (Albin Michel, 320 pages, 17,90 €).