Maison Kayser

Maurice Abittan et Yoan Smadja © GP

Ce fut Dada & Da, au pied de l’institut culturel de Tel Aviv, tout au bout du boulevard Rothschild vers la mer, sous l’emblème de la maison Kayser, à la fois une boulangerie dont on reparlera. Et un vrai restaurant, façon bistrot, avec son patio à l’air libre, sa carte mixte, entre brasserie, coffeshop et bistronomie appliquée, sous l’égide de Maurice Abittan, passé jadis au Hyatt et au Méridien de Casablanca, sa ville natale, en Israël depuis 18 ans, qui mixte avec bonheur esprit français et saveurs telaviviennes dans le vent de l’époque.

Carpaccio d’artichaut © GP

Le tout est géré avec entrain par Yoan Smadja, associé d’Eric Kayser, qui veille aussi sur la maison mère, sur le port, dans l’ancien Mul Yam. Bref, ce mini-empire a bien belle mine, d’autant qu’un chef italien – et romain, qui travailla au tout voisin Café Europa, est là en renfort et donne un tour transalpin à des assiettes fort ben mises. Foie gras d’oie mi-cuit et son chutney de tomates, rumsteak de bœuf émincé revu en tataki au parmesan, carpaccio d’artichauts à l’huile d’olive truffée, origan, poutargue, basilic et pecorino font des entrées bien mises.

Tataki de rumsteak © GP

On y ajoute la baguette Monge maison, flanquée de sa crème d’aubergine et son labné de chèvre, le splendide burger au charbon végétal avec son ragoût d’agneau  – du collier cuit dix heures, archi-fondant. Il y a encore des gnocchis marinière, des spaghetti à la poutargue et un splendide bar en papillote aux légumes verts vapeur et sauce tartare aux cornichons, qu’on accompagne de vins choisis au verre, comme un frais chenin blanc de Dalton ou une exquise syrah signée Segal au joli nez de violette. En dessert, on cède évidemment aux pâtisseries maison, dont un cheese-cake moelleux qui est un modèle du genre.

Cheese cake © GP