Château Malartic-Lagravière
« Léognan : les menus plaisirs de Malartic-Lagravière »
On vous a déjà parlé de Malartic, des Bonnie, de leur demeure de 53 ha dont 7 en blanc sur des sols de graves sur sous-sol argileux et calcaire coquillers, avec ses caves grandement modernisées à partir de 1997, avec son annexe de Gazin-Rocquencourt, dont la demeure remise en valeur par les Bonnie. Ce domaine, connu sous le nom de Lagravière, fondé au XVIIIe par le comte et amiral de Malartic, repris par Mme Ricard en 1850, qui lui accole le nom de prédécesseur, que les Nonancourt de Laurent-Perrier reprennent en 1990 et dont les Bonnie referont une demeure ancrée dans son temps, avec ses valeurs écodurables, prend un tour neuf.
On peut y séjourner au calme et au charme dans les chambres du château, prendre le temps de visiter ses chais modernes et même futuristes, goûter les diverses cuvées, du château et de son annexe, dans les deux couleurs, mais aussi les flacons du domaine argentin des Bonnie au clos de Los Sietes, Diamandes. On peut également dîner ici même et faire confiance au chef maison, Christophe Bergeon, qui mitonne avec componction les mets du « livre de famille » de la maison.
Un « atelier du chef » propose un joli moment en immersion, assorti d’un cours de cuisine, de la préparation des plats, et d’un repas avec deux recettes de la famille plus, bien sûr, la dégustation des vins maison en accord. Ce sera, par exemple, les croquettes de crevettes en entrée et amuse-gueule (les Bonnie n’oublient pas leurs origines bruxelloises), la fraîcheur de tourteau à l’avocat, l’œuf poché aux lentilles et au lard, le filet de cabillaud finement pané à la bordelaise.
On n’oublie pas le fromage de brebis Ossau Iraty et sa confiture de cerises noires sur sa planche, et les cannelés et macarons qui, comme le reste, s’accompagnent des vins du domaine, comme le superbe blanc 2016 tout de fraîcheur et d’élégance mêlée, et encore le rouge 2010 dans sa plénitude séductrice. Le bonheur de vivre, de boire et de manger a un sens du côté de Pessac-Léognan.
Tout cela manque de sauce…
Ensemble pour le moins appétissant et prometteur.