Sur Mer
« Paris 10e : la mer vue par Olive Davoux à domicile »
Olive Davoux, née au Rwanda, d’un père belge et d’une mère ougandaise, se destinait à des études de management, lorsqu’elle a compris que la cuisine – et singulièrement les plats marins – était sa passion. Cette trentenaire dynamique, qui a racheté le Verre Volé sur Mer dont elle fut la cheffe pour Cyril Bordarier, s’était auparavant frotté aux saveurs franco-mauriciennes d’Antoine Herrah au Chamarré, puis chez Marie-Félicité dans le Marais, chez Rap rue Rodier et chez Gwenaëlle Cadoret et Bertrand Auboyneau à l’Ecailler du Bistrot.
Tout ce qui vient de la mer la passionne et la requiert, tandis que son sens des cuissons justes, des produits nobles ou simples, des légumes comme des poissons, coquillages et crustacés, plus une inspiration débordant dans le maniement des épices en font une technicienne hors pair. En temps de confinement, sa minuscule table de vingt couvert avec comptoir et fourneaux apparents se transforme en labo de cuisine. Et les merveilles qui s’inscrivent à l’ardoise s’offrent, c’est le mot à ce degré de qualité, à emporter ou en livraison à commander la veille.
Au programme du moment : bulots avec leur mayo pimentée, mais aussi coques, palourdes et huitres à commander par douzaine, exquis céviche de mulet noir, leche du tigre, radis, piment, pickles de gingembre, coriandre et petits pois, superbe curry vert au lait de coco, riz, blettes, cerfeuil et asperges vertes, joli poulpe grillé, salsa noire au piment, ail brûlé, puntarelle et féta, sur lesquels on a bu l’exquis rosé cuvée n°8 du domaine Bodvar en coteaux d’Aix-Provence, fin, fraos, fruité, velouté, discrètement épicé, mais sans lourdeur.
En prime, sashimi de truite de Banka de la vallée des Aldudes au pays basque, curry rouge de la mer et carpaccio de barbue complètent l’offre maison, avec un choix de vins en direct de tous les terroirs. Voilà une cheffe, un lieu et un concept à découvrir en hâte!