Le repas © GP

On l’aime bien, Julien Boscus. On se demande même pourquoi cette grande bringue, beau gosse, formé jadis chez Pierre Gagnaire, installé entre les rues de Ponthieu et Jean-Mermoz, à trois pas du rond point des Champs-Elysées, n’a pas récupéré l’étoile qu’il avait vite gagné chez Climats. Plus simple, ce qui ne veut pas dire simpliste, plus juste de ton, moins alambiqué, la cuisine de ce fils de restauratrice et de boucher aveyronnais, est d’une séduction totale.

Terrine de foies de volaille, foie gras et chutney © GP

Ces temps-ci, le talent du gars Julien se livre en « click & collect » comme en livraison, au gré d’un menu de semaine, changé au gré de la saison et de l’humeur du marché, avec malice. Le prix : 32 €. Bref, une affaire à saisir, car on sait que le produit est choisi avec sagacité, bien sourcé, cuisiné au top de sa fraîcheur. Pour se faire plaisir en ce moment, on goûte aux plaisirs néo-classiques d’une superbe terrine de foies de volaille et ses cornichons, comme d’un joli foie gras de canard et son chutney épicé à la moutarde de Crémone.

Asperges et boulghour © GP

Mais, rassurez-vous, les plaisirs de la semaine empruntent un tour plus frais et plus léger, avec les asperges blanches des Landes présentées avec boulgour aux herbes fraîches, pomelos corse, petits pois et chorizo iberico bellota, puis les crevettes Black Qwelhi du Mozambique juste snackées et relevées d’un pistou à l’ail des ours, avec un risotto crémeux au parmesan et des shitakés grillés, enfin des fraises gariguettes, avec leur biscuit au pain de Gênes imbibé, fraises marinées au citron cet et crème mousseline à la vanille de Madagascar.

Crevettes et risotto © GP

Avec ça on a sorti un grand flacon de derrière les fagots :  un château Petit-Village 2016 en pomerol, repris avec allant par la famille Moulin du château Beauregard, au nez de merlot exubérant et à la belle charpente. Bon appétit à tous et large soif !

Fraises gariguettes © GP

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