Saint-Jacques par Bénédicte Belpois
De Bénédicte Belpois, on a aimé Suiza, un premier roman très maîtrisé contant l’aventure d’une belle étrangère venant semer le trouble dans un village de Galice, un livre où vie, amour et mort jouaient une étrange sarabande. On retrouve ces thèmes – on allait dire cette trame – dans ce second roman qui se déroule dans les Cévennes. L’héroïne, Paloma, hérite d’une maison mystérieuse dans les Cévennes à la mort de sa mère. Ses rapports avec cette dernière étaient difficiles. Elle se méfie donc de ce don, apprend qu’il s’agit de la maison qui fut celle de son père. Va y engager sa vie, y exercer son métier d’infirmière, y attirer sa propre fille, puis une amie, s’y faire aider de Jacques, entrepreneur local, vite devenu « Saint-Jacques » et c’est bien sa conception de l’existence qui va changer. On songe au livre de Mélissa Da Costa (les Lendemains) récemment chroniqué ici même. Et l’on retrouve surtout la patte fine, sensible, précise de Bénédicte Belpois, qui sait décrire la campagne avec ferveur, dessiner les personnages avec chaleur, suggérer la résilience, l’empathie, le pardon avec finesse. On se glisse dans ce bref roman avec sûreté, complicité, tendresse. On y demeure volontiers jusqu’à une issue qui suggère avec malice une esquisse de bonheur.
Saint-Jacques de Bénédicte Belpois (Gallimard, 160 pages, 14 €).
Stupide ce livre ? Quel avis aussi tranché que ridicule. Très jolie écriture, qui ne frime pas. Une incroyable capacité à inventer des personnages attachants pour une belle tranche de vie. Ce livre, comme Suiza, se dévore et on quitte cet univers à regret mais le sourire aux lèvres.
Jamais lu un livre aussi stupide!!!