Paris 4e : Gardil père et fils, les bouchers de l’île
Ils sont les gardiens de la gourmandise carnassière de l’île Saint-Louis, choisissant pour leurs habitués comme pour les gourmets de hasard les meilleurs morceaux des meilleures bêtes de tous les terroirs. Et le travail continue de père en fils chez les Gardil. Notre photographe complice, Maurice Rougemont, nous en dit plus.
Il faut parcourir la rue Saint-Louis-en-l’ïle par un matin d’hiver, en semaine, pour bien éprouver la magie de ce royaume solitaire que Frédéric Vitoux nommait, à l’instar de Venise, la « Sérénissime ». Quand les touristes épuisés ont déserté Berthillon, les vrais habitants de l’ile s’autorisent à pousser les lourdes portes de leurs hôtels historiques pour faire quelques pas dehors. On les voit ou, plutôt, on les devine, tant ils sont discrets. Villageois de haut vol, on les imagine princes, académiciens, écrivains, ou tout simplement milliardaires. Suivez ces étranges paroissiens, vous arriverez à la boucherie Gardil, tenue par le père et le fils, Jean-Paul et Wilfried. Ce matin-là, il y avait, entre autres, du veau de lait de Corrèze, du cochon noir de Bigorre, des côtelettes d’agneau parées en couronne, des volailles de Bresse de chez Miéral à Montrevel et du jambon des Pyrénées.
Boucherie Gardil
44, rue Saint-Louis-en-l’Ile
Tél. 01 43 54 97 15
Horaires : 9h-12h45, 16h-20h
Fermeture hebdo. : Lundi, dimanche après-midi
Métro(s) proche(s) : Pont Marie