La Closerie des Lilas

Jean-Pierre Cassagne et le maître d’hotel © GP

Idéale pour un retour à Paris: la terrasse de la brasserie de la Closerie des Lilas. Le tout Paris est là en catimini, prenant le frais face au boulevard Montparnasse. Renaud songeant à l’éternité durable devant un verre de pastis, Jérôme Clément tout joyeux, de retour d’Arte avec des amis, Dan Franck, romancier/scénariste avec son producteur, Francis Staub, le prince de la cocotte refaisant le monde gourmand : bref, une idée de la capitale aux portes de l’été. Le lieu, avec son intérieur dans les tons rouges, ses toilettes monument avec ses mosaïque oeuvres d’art possèdent le chic de toujours.

Céleri rémoulade © GP

Aux commandes des fourneaux, de la carte changeante et diserte, au rythme du mouvement des choses: Jean-Pierre Cassagne, qu’on connut jadis chez Edgar rue Marbeuf. Et qui, manifestement, s’épanouit ici en directeur de la restauration aguerri, sinon assagi, dans un registre traditionnel de bon ton. Des preuves de cette belle forme? Un céleri rémoulade, une jolie salade au crabe, des petits rougets en fraîcheur, le merlan brillant du jour, le haddock poché à l’anglaise, plus une purée de pommes de terre à tomber (par terre) en cocotte Staub allongée, plus des vins de classe, comme ce vieux château Saint André, Montagne Saint-Emilion signé Jean-Claude Berrouet, qui, à 55 € le 2008, fait une trouvaille impériale.

Les petits rougets © GP

Bref, on peut venir ici pour les idées de l’instant et du moment (le velouté d’asperges, la daurade royale au coulis de poivrons, la tartelette à la pistache). Ou retrouve encore et encore les classiques de la demeure (oeufs mayo, terrine de campagne ou de foie gras, quenelle de brochet au coulis de homard, steak tartare et frites maison). Mais ce sera pour l’automne…

Les mosaïques des toilettes à la Closerie © GP